Ukraine : 447 corps exhumés des tombes d'Izioum, trente avec des «signes de torture»

Tombes Izioum
Plusieurs centaines de tombes surmontées d'une croix ont été découvertes mi-septembre. © SERGEY BOBOK / AFP
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avec AFP , modifié à
Les autorités ukrainiennes ont annoncé avoir exhumé 447 corps des tombes de la ville d'Izioum, reprise aux Russes. Parmi ces corps, la plupart présentent des signes de mort violente et "trente présentent des signes de tortures" selon le gouverneur de Kharkiv Oleg Sinegoubov. Moscou nie avoir commis ces crimes.

Les autorités ukrainiennes ont exhumé 447 cadavres qui étaient enterrés dans une forêt près de la ville d'Izioum reprise aux Russes, et trente d'entre eux présentaient des "signes de torture" voire sont émasculés, a annoncé vendredi le gouverneur de la région de Kharkiv (nord-est). "Un total de 447 corps ont été exhumés. La plupart présentent des signes de mort violente et 30 présentent des signes de torture", a indiqué Oleg Sinegoubov sur Telegram. "À Izioum, l'exhumation de tous les corps sur le site d'enterrement de masse est terminée (...) 447 corps ont été exhumés", a indiqué le Parquet régional sur Facebook, précisant qu'il s'agit de 425 civils, dont 5 enfants, et 22 militaires ukrainiens.

Mains liées, membres cassés et blessures par balle

"Il y a des corps avec une corde autour du cou, avec les mains liées, avec des membres cassés ou des blessures par balle. Plusieurs hommes ont leur organes génitaux amputés", a poursuivi Oleg Sinegoubov, évoquant "la preuve des terribles tortures" subies par la population selon lui.

Plusieurs centaines de tombes surmontées d'une croix et une fosse commune avaient été découvertes mi-septembre proche de la ville d'Izioum, qui a été sous occupation russe pendant plusieurs mois avant d'être reprise par les forces ukrainiennes. Le police ukrainienne avait également affirmé avoir découvert des "salles de torture" dans la région, y compris à Izioum.

Les forces russes ont été accusées de multiples exactions dans les territoires sous leur contrôle en Ukraine, notamment à Boutcha en banlieue de Kiev, où des cadavres de civils froidement abattus avaient été découverts après leur retrait de la zone fin mars. Moscou nie avoir commis ces crimes et a qualifié la découverte des tombes à Izioum de "mensonge".