Turquie : l'adhésion à l'UE reste un "objectif stratégique", estime Erdogan

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Recep Tayyip Erdogan compte relancer la candidature de la Turquie pour entrer dans l'Union européenne. © HAKAN GOKTEPE / AFP
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avec AFP
"L'adhésion à l'UE reste notre objectif stratégique", a affirmé Recep Tayyip Erdogan avant de se rendre à Varna (Bulgarie) pour rencontrer Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, lundi.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré lundi que l'adhésion à l'Union européenne restait un "objectif stratégique" pour Ankara, avant de se rendre en Bulgarie pour un sommet avec les dirigeants des institutions européennes.

Un "objectif stratégique" pour la Turquie. "L'adhésion à l'UE reste notre objectif stratégique", a affirmé Recep Tayyip Erdogan, s'adressant à la presse avant de s'envoler pour ce sommet à Varna. "Ce que nous attendons, c'est que les obstacles (...) aux négociations soient levés et que le processus d'adhésion soit revitalisé. Nous allons une nouvelle fois le transmettre aux dirigeants de l'Union européenne", a ajouté le président turc.

"Nous ne laisserons absolument pas certains milieux (...) s'opposer à ce que la Turquie intègre l'UE en tant que membre respectable, égal et à part entière", a-t-il poursuivi, ajoutant que le "deux poids, deux mesures" à l'égard de la Turquie ne serait pas "toléré".

L'état de droits et l'offensive syrienne au programme. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et celui du Conseil européen Donald Tusk s'entretiendront lundi soir avec Recep Tayyip Erdogan lors d'un dîner de travail dans la station balnéaire bulgare de Varna. 

Parmi les sujets qui doivent être abordés figurent notamment l'érosion de l'état de droit en Turquie depuis le putsch manqué de juillet 2016, le pacte controversé sur les migrants, la candidature actuellement à l'arrêt d'Ankara à l'UE, ou encore l'offensive turque contre une milice kurde en Syrie.

L'accord sur les migrants, une priorité pour l'UE. L'une des priorités pour les États membres est de s'assurer qu'Ankara continue d'appliquer l'accord migratoire conclu en mars 2016, qui a permis de réduire considérablement les passages vers l'Europe, en échange notamment d'une aide financière. Mais la Turquie dénonce régulièrement des "retards" dans le versement de cette enveloppe de trois milliards d'euros, à laquelle doivent s'ajouter trois autres milliards, et réclame la libéralisation des visas pour les Turcs voyageant dans l'UE, une mesure prévue dans l'accord sur les migrants.