Migrants : Ankara exige de l'UE l'exemption de visas

© AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après le pacte migratoire conclu en mars avec l'UE, la Turquie attend désormais des Européens "qu'ils tiennent leurs promesses" d'exemption de visas.

"La Turquie a fait sa part" pour couper ces flux, après le pacte migratoire conclu en mars avec l'UE, et attend désormais des Européens "qu'ils tiennent leurs promesses". Mardi, dans un entretien au quotidien grec Kathimerini, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a exigé de l'Union Européenne une exemption de visas pour les Turcs, d'ici octobre. 

"Au plus tard en octobre". Le ministre turc a une nouvelle fois lancé cet avertissement aux Européens après l'enregistrement, par les autorités grecques, entre lundi et mardi matin, d'un nouveau pic de 462 arrivées de migrants partis des côtes turques. Si l'UE n'honore pas ses engagements, "la Turquie ne peut pas continuer à stopper à elle seule la migration irrégulière" vers l'Europe, a-t-il mis en garde. "Nous attendons une libéralisation des visas pour les citoyens turcs au plus tard en octobre", a-t-il insisté.

L'UE inquiète. Athènes comme l'UE redoutent que la Turquie ne rouvre les vannes migratoires en Égée, alors que la dérive autoritaire du régime turc après le putsch raté du 15 juillet a jeté le froid sur ses relations avec les Européens.

Des pics d'arrivées cet été. Se comptant par milliers l'été dernier, les passages par l'Égée sont tombés à une centaine en moyenne par jour, après le pacte UE-Turquie prévoyant le renvoi de tous les arrivants après le 20 mars. Mais ils ont légèrement augmenté après le putsch raté en Turquie, avec ponctuellement des pics, dont le dernier entre lundi et mardi est un record pour cet été. Les autorités grecques se gardent pour le moment d'interpréter ces variations et s'emploient à maintenir la coopération avec Ankara.