Trump limoge Bolton, son conseiller à la sécurité nationale

John Bolton a été limogé, mardi.
John Bolton a été limogé, mardi. © ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
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avec AFP
Les deux hommes avaient de profonds désaccords sur l'Iran, l'Afghanistan ou encore la Corée du Nord. 

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi, d'un tweet, le limogeage de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, avec lequel il était en désaccord sur nombre de sujets brûlants, de l'Iran à la Corée du Nord en passant par l'Afghanistan.

"J'ai informé John Bolton hier soir que nous n'avions plus besoin de ses services à la Maison Blanche", a tweeté Donald Trump, à peine une heure après l'annonce par l'exécutif d'un point de presse auquel devait participer John Bolton en compagnie du secrétaire d'Etat Mike Pompeo. "J'étais en désaccord avec nombre de ses suggestions, comme d'autres au sein de cette administration", a ajouté le président, en évoquant cet avocat de formation connu en particulier pour sa moustache.

Désaccords sur la Corée du Nord

"J'ai demandé à John sa démission, elle m'a été remise ce matin", a-t-il poursuivi, assurant qu'il nommerait son successeur la semaine prochaine. D'un tweet laconique et énigmatique, John Bolton a simplement indiqué qu'il avait proposé de présenter sa démission lundi soir et que le président lui avait répondu : "Parlons-en demain." Ce limogeage spectaculaire intervient dans un climat particulièrement tendu entre les Etats-Unis et l'Iran, dossier sur lequel Donald Trump a envoyé des signaux contradictoires ces dernières semaines, entre extrême fermeté et volonté de négocier.

Ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton était notoirement hostile à la main tendue de Donald Trump au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, et il avait été directement pris pour cible, au printemps 2018, par le régime de Pyongyang. "Nous avons déjà, par le passé, évoqué la personnalité de Bolton et nous ne cachons pas le dégoût qu'il nous inspire", avait lancé le ministère des Affaires étrangères. Au début des années 2000, déjà, son extrême fermeté sur ce dossier lui avait valu d'être traité de "déchet humain" dans la presse nord-coréenne.