Trump et le pape tout sourire au Vatican, du moins en public

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"Merci, merci, je n'oublierai pas ce que vous avez dit", a glissé Donald Trump au souverain pontife. © Alessandra Tarantino / POOL / AFP
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avec AFP
Souvent apparus aux antipodes l'un de l'autre, Donald Trump et le pape François ont malgré tout trouver un terrain d'entente au sujet de la paix nécessaire.

Le président américain a rencontré le pape François mercredi matin au Vatican, pour un face-à-face très attendu entre deux dirigeants souvent aux antipodes l'un de l'autre.

"Je n'oublierai pas ce que vous avez dit". À l'issue de leur entretien d'une demi-heure, les deux hommes sont apparus relativement détendus et souriants devant la presse. Mais rien n'a filtré dans l'immédiat sur leur discussion à huis clos dans la bibliothèque des appartements pontificaux. "Merci, merci, je n'oublierai pas ce que vous avez dit", a cependant glissé le président américain en prenant congé de son hôte.

Des sujets de discorde, et pourtant… De prime abord, les sujets de dissension entre "le milliardaire" et "le pape des pauvres" semblaient innombrables, des barrières contre l'immigration à l'économie libérale, en passant par les ventes d'armes américaines et les hésitations de l'administration Trump sur l'environnement. Mais ces hommes très imprévisibles ont aussi pu se focaliser sur leurs points communs, comme la lutte intransigeante contre l'avortement. Devant la presse, le président américain a offert au pape les cinq livres écrits par Martin Luther King, dont l'un signé de la main du prix Nobel de la paix.

Un plaidoyer pour la paix. François a pour sa part remis à Donald Trump un médaillon symbole de paix et son texte écrit pour la journée mondiale de la paix. "Je vous le donne pour que vous soyez un instrument de paix", a-t-il expliqué. "On a bien besoin de paix", a glissé le président américain.

Des anicroches. Le rendez-vous n'allait cependant pas de soi après la mémorable pique du pape au candidat Trump en février 2016. Interrogé sur le magnat de l'immobilier, François avait lancé : "Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne". Le milliardaire avait jugé "honteux" qu'un responsable religieux "mette en doute la foi d'une personne", mais n'avait pas abandonné son projet de mur le long de la frontière avec le Mexique. Il y a une dizaine de jours, le ton avait changé : "Je dirai ce que je pense, il dira ce qu'il pense", avait expliqué le pape, en affirmant "ne jamais porter de jugement sur une personne sans l'écouter".