Trois mois après la panne géante, le Portugal va investir 400 millions d'euros pour sécuriser son réseau électrique
Trois mois après la mégapanne d'électricité qui avait touché la péninsule ibérique et une partie de la France, le Portugal prend des mesures. Le gouvernement a présenté un plan de 400 millions d'euros pour renforcer la sécurité de son réseau électrique pour éviter que ne se reproduise une telle situation.
Le 28 avril 2025, une mégapanne d'électricité avait plongé près de 60 millions d'Espagnols et de Portugais dans le noir provoquant d'importantes perturbations aériennes et routières. Ce n'est que le lendemain que l'électricité avait été rétablie.
Trois mois jour pour jour après ce phénomène, ce lundi 28 juillet, le gouvernement portugais a présenté un plan composé de 31 mesures avec un investissement total d'environ 400 millions d'euros pour renforcer la sécurité du système électrique du pays, a déclaré la ministre de l'Environnement et de l'Énergie, Maria da Graça Carvalho.
Une partie des dépenses liée à ce plan proviendra de fonds européens
Lors de sa conférence de presse, la ministre de l'Environnement a précisé que le montant de ses investissements ne sera "pas répercuté sur les tarifs". Ils auront un impact résiduel sur les tarifs, un centime pour chaque 25 euros de facture d'électricité, soit 0,04% d'augmentation. Une partie des dépenses liée à ce plan proviendra de fonds européens.
Parmi les mesures annoncées, 137 millions d'euros seront destinés à renforcer la capacité d'exploitation et de contrôle du réseau électrique. Un appel d'offres pour l'installation de batteries pour développer le stockage de l'électricité sera fait d'ici à 2026. 25 millions d'euros seront aussi utilisés pour améliorer la capacité de réponse des structures critiques, comme les hôpitaux, face à ce genre de situation, grâce à l'installation de batteries ou de panneaux photovoltaïques.
Maria da Graça Carvalho a également annoncé qu'une interconnexion entre le Portugal et le Maroc était envisagée et que des contacts entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont eu lieu : "Nous pouvons envisager de rejoindre l'un des projets existants. Un nouveau projet serait certainement très coûteux, mais nous évaluerons la viabilité d'une telle adhésion", a indiqué la ministre de l'Environnement.