L'offensive russe attendue dans l'est de l'Ukraine a commencé, alors que Moscou a fait savoir que "le plan de libération des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk est mis en œuvre" 2:20
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William Molinié
L'offensive russe attendue dans l'est de l'Ukraine a commencé, alors que Moscou a fait savoir que "le plan de libération des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk est mis en œuvre". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui confirmé lundi 18 avril, le début de l'offensive russe contre cette zone, où les combats meurtriers se sont intensifiés ces derniers jours. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé, lundi 18 avril, le début de l'offensive russe contre l'est de l'Ukraine, où les combats meurtriers se sont intensifiés ces derniers jours. La Russie dit avoir lancé une dizaine de frappes pour percer les lignes ukrainiennes dans cette zone. 

Pression accrue sur Kharkiv et Marioupol

L'armée russe concentre son effort sur les villes proches de la ligne de front. Dans le Donbass, on entend sur place les tirs d'artillerie des pluies d'obus qui se fracassent depuis cette nuit sur les positions ukrainiennes. Objectif : créer des brèches sur cette ligne de contact. Et pour cela, Moscou frappe en profondeur les installations militaires avec des missiles de longue portée pour perturber les approvisionnements logistiques.

 

Les Russes revendiquent la destruction de treize places fortes de l'armée ukrainienne, mais les soldats ukrainiens tiennent. Dans le Donbass, sept attaques ont été repoussés au cours des dernières heures, a indiqué un colonel à Kiev. Par ailleurs, sept cibles aériennes russes ont été détruites : un avion, quatre drones et deux missiles de croisière. Outre le Donbass, le Kremlin accentue la pression sur deux autres zones, Kharkiv, la deuxième ville du pays, qui reste bloquée par des bombardements d'artillerie, et Marioupol, au Sud-Est, où un cessez-le-feu de deux heures a été proposé par les Russes pour obtenir la reddition des derniers soldats ukrainiens qui, ce soir, combattent toujours dans la ville portuaire. 

L'étau se resserre aussi à Kramatorsk, ville dont la gare avait été bombardée. Un habitant confirme au micro d'Europe 1 que les troupes russes continuent de gagner du terrain. Sa famille a fui mais lui est resté pour aider les derniers habitants qui n'ont pas le choix. 

"Des familles ont été détruites"

"Chaque jour est de plus en plus difficile", témoigne-t-il. "Il y a quelques jours, les Russes étaient à plus de 50 kilomètres de la ville. Hier, ils étaient à 40 km. Il se rapprochent un peu plus tous les jours. La situation est vraiment dure, vraiment violente. Il y a de plus en plus de soldats russes. Ils nous bombardent : des missiles, des roquettes et ainsi de suite...Aussi longtemps qu'on pourra rester, nous resterons. Aussi longtemps que nous pouvons aider les gens, nous le ferons. Beaucoup de civils sont morts, beaucoup de bâtiments civils ont été détruits, des familles ont été détruites. Ici, tout s'écroule pour les gens, leur monde, leur maison et leur futur", s'émeut-il.