Theresa May soutient Erdogan, l'état de droit et les droits de l'homme en Turquie

Theresa May Recep Tayyip Erdogan - janvier 2017
Theresa May et Recep Tayyip Erdogan se sont accordés pour développer les relations commerciales entre leurs deux pays. © Yasin BULBUL / TURKEY'S PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP
  • Copié
avec agences , modifié à
La Première ministre britannique a appelé Recep Tayyip Erdogan à respecter ses obligations internationales et ses engagements, lors d'un déplacement à Ankara samedi.

La Turquie doit maintenir un état de droit et respecter les droits de l'homme, a déclaré samedi la Première ministre britannique Theresa May, en déplacement à Ankara, où elle s'est entretenue avec le président Recep Tayyip Erdogan. Cette visite est l'occasion pour les deux pays de renforcer leurs relations, notamment économiques, tandis que la Grande-Bretagne prépare sa sortie de l'Union européenne.

Theresa May a dit être "fière" de s'être tenue au côté de la Turquie lors du putsch manqué du 15 juillet. "Maintenant, il est important que la Turquie soutienne sa démocratie en maintenant l'état de droit et en respectant ses obligations internationales en matière de droits de l'homme, comme le gouvernement s'y est engagé", a-t-elle déclaré à l'issue de sa rencontre avec le président turc.

Erdogan après Trump. Ankara et Londres se sont mis d'accord sur la création d'un groupe de travail pour stimuler leurs relations commerciales une fois le Royaume-Uni sorti de l'Union européenne, a également annoncé Theresa May. Les autres dirigeants européens se montrent plus réticents à travailler avec la Turquie dans un contexte politique miné. La veille, la chef du gouvernement britannique rencontrait Donald Trump, adversaire désigné de l'UE.

Le président turc a quant à lui déclaré à la presse que leur entretien avait porté sur la coopération dans le secteur de la défense. Recep Tayyip Erdogan a en outre souhaité porter les échanges bilatéraux, actuellement de 15,6 milliards de dollars annuels, à 20 milliards.

 

Accord de coopération sur un projet d'avions de chasse turcs

Le britannique BAE Systems a signé samedi un protocole d'accord avec Turkish Aerospace Industries (TAI) pour le développement d'une nouvelle génération d'avions de chasse turcs, a révélé un communiqué du gouvernement britannique. Ce contrat, d'une valeur de plus de 100 millions de livres britanniques (125 millions de dollars), devrait ouvrir la voie à d'autres accords valant des milliards de livres au cours des vingt prochaines années, a déclaré à la presse la porte-parole de Theresa May.