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Tensions entre la France et l’Algérie : qui sont les 12 fonctionnaires français menacés d’expulsion par Alger ?

William Molinié - Mis à jour le . 1 min

Alors que le bras de fer continue entre Alger et Paris, le régime d'Abdelmadjid Tebboune exige le départ de 12 fonctionnaires français travaillant au sein de l'ambassade française en Algérie. Une décision prise en réponse à la mise en examen de l'un de leurs agents consulaires à Paris dans l'affaire de l'influenceur Amir Boukhors.

Le bras de fer entre Alger et Paris se poursuit. Le régime algérien met cette fois-ci la pression sur Bruno Retailleau en exigeant le départ avant ce mardi soir de 12 personnels de l'ambassade française à Alger.

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Une mesure de réplique au placement en détention provisoire de l'un de ses agents consulaires en exercice sur le sol français, soupçonné d'être impliqué dans l'enlèvement de l'influenceur Amir Boukhors, opposé au régime algérien. 

Des calculs géopolitiques

Douze fonctionnaires français sont dans le viseur d'Alger. Fonctionnaires de police et personnel administratif, ils répondent tous aux ordres de la place Beauvau. Or, ce n'est pas un hasard si le régime algérien pointe spécifiquement des agents placés sous l'autorité de Bruno Retailleau, le message étant éminemment politique.

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Effectivement, dans une interview donnée au journal L'Opinion en début d'année, le président Abdelmadjid Tebboune affirmait que "tout ce qui est Retailleau est douteux" et notamment la DGSI qui relève de son ministère.

Les Algériens reprochent au ministère de l'Intérieur d'avoir imposé un rapport de force entre leur pays et la France. La coopération policière entre les deux États est, par exemple, au point mort depuis plusieurs mois. A contrario, la DGSE, prérogative de l'Élysée, continue d'échanger avec ses homologues algériens, en particulier sur les questions centrales du terrorisme et les flux migratoires. 

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Ceci démontre la volonté d'Alger d'ouvrir des lignes de fractures au sein des services français, et donc que la réaction du régime n'est pas épidermique. Cependant, la réponse française ne devra surement être tout aussi calculée et réfléchie.