chine 1:28
  • Copié
Sébastien Le Belzic (à Pékin), édité par Laura Laplaud , modifié à
En Chine, les manifestations contre la politique "zéro Covid" de Xi Jinping se poursuivent. Sébastien Le Belzic est le correspondant d'Europe 1 à Pékin. Il décrit les conditions d'un confinement extrêmement strictes et le "ras-le-bol" de la population face à une situation de moins en moins comprise.

"C'est arrivé de façon brutale", raconte Sébastien Le Belzic, correspondant d'Europe 1. Ce Français installé en Chine, n'a pas quitté le territoire depuis bientôt trois ans et se retrouve une nouvelle fois pris au piège en raison de la politique "zéro Covid" appliquée. Il raconte au micro d'Europe 1 comment il a été confiné avec sa famille, pour la deuxième fois cette année, du jour au lendemain.

"On ne sait toujours pas s'il y a vraiment un malade"

Depuis samedi dernier, Sébastien ne peut plus sortir de chez lui. "Je suis confiné, enfermé chez moi avec ma famille. Alors que l'on s'apprêtait à sortir, un gardien nous a arrêtés", raconte-t-il au micro d'Europe 1. Pour tenir pendant une semaine, des légumes comme des choux et des carottes lui ont été livrés. "Mais le plus incroyable, c'est que l'on ne sait toujours pas s'il y a vraiment un malade" dans l'immeuble, précise notre correspondant.

Le journaliste et sa famille sont dépistés tous les jours, voire deux fois par jour. "C'est le sort du tiers de la population chinoise en ce moment, soit plus de 400 millions de personnes confinées parfois dans des camps, parfois à la maison, comme nous", rapporte-t-il.

Une situation qui peut durer plusieurs mois. À Pékin, la métropole n'est plus qu'une ville fantôme où les écoles, magasins, restaurants et parcs sont fermés depuis déjà deux semaines. En Chine, la mobilisation se poursuit contre la politique "zéro Covid" et les confinements qui paralysent le pays depuis bientôt trois ans. Ce week-end, les Chinois étaient dans la rue, certains demandant la démission du président Xi Jinping qui impose depuis des mois une politique sanitaire très stricte, mais aussi pointer du doigt la censure qui fait rage. 

La moitié des Français qui vivaient à Pékin ont quitté le pays ces trois dernières années "parce que c'est vrai, ces confinements interminables, sont très difficiles à vivre", assure Sébastien Le Belzic, correspondant d'Europe 1.