Syrie : l'Elysée souhaite "travailler sérieusement" avec Moscou

© Christophe Petit Tesson / POOL / AFP
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avec AFP
L'opération menée dans la nuit par les Etats-Unis, le Royaume Uni et la France "ne visait pas la Russie", alliée de poids du régime de Bachar al-Assad, a déclaré l'Elysée.

La France souhaite "travailler sérieusement" avec la Russie pour parvenir à "une solution politique" en Syrie, a indiqué l'Elysée après les frappes menées dans la nuit contre le régime de Damas. Le président Emmanuel Macron "souhaite maintenir le dialogue sur la Syrie avec le président (Vladimir) Poutine", la Russie étant "un acteur majeur pour une solution politique" dans ce pays, selon la présidence. La France souhaite "travailler sérieusement" vers cet objectif, ont indiqué les services de la présidence. 

 

La Russie prévenue au moment des frappes. Les présidents russe et français se sont entretenus vendredi matin de la Syrie et la tonalité de leurs échanges a été "très directe et presque constructive", selon la même source. L'opération menée dans la nuit par les Etats-Unis, le Royaume Uni et la France "ne visait pas la Russie", alliée de poids du régime de Bachar al-Assad, a insisté l'Elysée.

Moscou a été prévenu du lancement de l'opération via "le canal de déconfliction", le mécanisme mis en place entre les commandements des armées intervenant en Syrie pour éviter tout incident au sol et dans le ciel. Il est basé sur un certain nombre de procédures de communication à respecter. "La déconfliction se fait pendant l'action, pas avant", a-t-on précisé de même source, laissant entendre que la Russie n'avait pas été avertie à l'avance.

Vers un dispositif d'enquête conjoint ? Paris souhaite notamment que Moscou accepte de recréer un mécanisme d'enquête conjoint sur les armes chimiques entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a disparu fin 2017. Son mandat n'a pas été renouvelé à la suite de plusieurs veto russes. Emmanuel Macron doit effectuer sa première visite en Russie à la fin mai, un mois après s'être rendu aux Etats-Unis, où il est attendu la semaine prochaine pour une visite d'Etat.