Syrie : "J'ai rencontré ceux qui ont fui l'Etat islamique"

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VIDÉO - Chaque matin tout au long de l’été, Europe1 revient sur les grands reportages qui ont marqué la saison de la radio, en compagnie d’un reporter de la rédaction.

Au mois de juin, Xavier Yvon, grand reporter à Europe1, a pu se rendre en Syrie, côté régime, où il passé une semaine à faire du reportage dans ce pays ravagé par la guerre.

 

Il raconte :
"Je me suis rendu à Damas, la capitale, à Homs, surnommée "capitale de la révolution" reprise par le régime. J'ai pu aussi visiter le village chrétien de Maaloula, ravagé par les jihadistes et j'ai aussi approché au plus près la ligne de front avec le groupe Etat islamique sur la route de la cité antique de Palmyre. Au-delà, c'est une zone totalement interdite, beaucoup trop dangereuse, où les étrangers, et les journalistes notamment sont des cibles. C'est donc toujours compliqué de savoir ce qu'il s'y passe mais dans les territoires tenus par le régime, on trouve de très nombreux Syriens qui ont fui les jihadistes et qui ont notamment trouvé refuge à Damas, où ils logent où ils peuvent, dans des écoles, et même dans des immeubles en construction.

C'est là que j'ai rencontré une famille originaire de Raqqa, la grande ville de l'Est de la Syrie dont Daech a fait sa capitale. Il y a encore huit mois ils étaient la-bas, et ils m'ont raconté à quoi ressemble la vie sous le contrôle des jihadistes".

Des témoignages terrifiants que les auditeurs d'Europe1 ont pu découvrir dans le reportage de Xavier Yvon, le 3 juin dernier dans le journal de 8h.

 


REPORTAGE -  Syrie : les réfugiés de Raqqa...par Europe1fr

 

Aujourd'hui il est beaucoup plus difficile d'obtenir de nouvelles informations sur la vie à Raqqa.

"Il y a bien un collectif d'activistes de Raqqa qui tente de témoigner, par internet, des conditions de vie sur place. Ca s'appelle "Raqqa est massacrée en silence". Mais depuis la mi-juillet, le groupe Etat Islamique a banni le wifi dans les maisons de la ville. L'accès à internet n'est possible désormais que dans les cybercafés tenus par les jihadistes.

On sait, grâce à une ONG syrienne, que ce m'a raconté cette famille de Raqqa s'est reproduit pendant le ramadan qui vient de s'achever des dizaines de personnes, dont des enfants, ont été crucifiées, torturées, ou mises en cage simplement parce qu'elles ont été accusées de ne pas avoir respecté le jeûne."