Syrie : 59 civils tués en 3 jours à Raqqa dans des raids de la coalition

Capturée par les djihadistes en 2014, la ville de Raqa est devenue le symbole des atrocités de l'EI.
Capturée par les djihadistes en 2014, la ville de Raqa est devenue le symbole des atrocités de l'EI. © AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis lundi, les frappes de la coalition ont fait au total 59 morts parmi les civils dont 21 enfants, a précisé l'OSDH, l'observatoire syrien des droits de l'homme.

La coalition menée par les États-Unis poursuivait jeudi sans relâche ses bombardements des quartiers de Raqa en Syrie contrôlés par les djihadistes, des raids qui ont coûté la vie à 59 civils dont de nombreux enfants depuis lundi, selon une ONG. La coalition formée de dizaines de pays fournit un appui aérien crucial aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde engagée au sol pour chasser les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) de Raqqa, leur principal fief en Syrie situé dans le nord du pays.

Les combats se concentraient jeudi dans la vieille ville, dont les FDS contrôlent désormais 70%, et dans les quartiers Al-Dariya (ouest), Al-Barid (nord-ouest) et Al-Mourour (centre), a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Des victimes civiles. Depuis lundi, les frappes de la coalition ont fait au total 59 morts parmi les civils dont 21 enfants, a précisé l'OSDH, en soulignant que de nouveaux corps avaient été retirés des décombres. La coalition internationale dit prendre des mesures pour éviter les victimes civiles. Depuis 2014, elle a reconnu être responsable de la mort de 624 civils dans des frappes, selon un bilan fourni début août, bien que certaines organisations estiment ce nombre largement sous-estimé.

Raqa aux mains des djihadistes depuis 2014. Capturée par les djihadistes en 2014, la ville de Raqqa est devenue le symbole des atrocités de l'EI ainsi qu'une base pour la planification d'attentats commis à l'étranger.
Les FDS ont déclenché en novembre 2016 l'offensive pour la conquête de Raqa où elles ont pénétré le 6 juin. Selon l'ONU, il y aurait entre 10.000 et 25.000 habitants encore coincés dans la ville.