Syrie : 13 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire, selon l'ONU

Une femme syrienne dans un camp de réfugiés, en octobre.
Une femme syrienne dans un camp de réfugiés, en octobre. © Delil Souleiman / AFP
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avec AFP , modifié à
Malgré un relatif recul des violences, "l'ampleur, la gravité et la complexité des besoins à travers la Syrie restent écrasantes", souligne l'ONU.

Plus de 13 millions de personnes, dont près de la moitié d'enfants, ont besoin d'aide humanitaire en Syrie, malgré un relatif recul des violences dans ce pays ravagé par plus de six années de guerre, a prévenu mardi l'ONU. Le conflit qui déchire la Syrie depuis 2011 a coûté la vie à plus de 330.000 personnes et jeté sur les routes des millions d'habitants.

Sept habitants sur dix concernés. "Alors que la crise entre dans sa septième année, l'ampleur, la gravité et la complexité des besoins à travers la Syrie restent écrasantes", souligne dans un rapport le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). "Quelque 13,1 millions de personnes, soit sept habitants sur dix en Syrie, ont besoin d'assistance humanitaire", d'après le rapport qui précise que pour près de la moitié d'entre elles, ce besoin a atteint un seuil "critique". Les enfants représentent 40% des personnes dans le besoin, souligne par ailleurs l'ONU.

721.000 personnes sont rentrées chez elles en 2017. Les parrains internationaux des belligérants en Syrie ont annoncé en mai l'instauration de quatre zones de désescalade dans plusieurs régions de Syrie où des trêves dans les combats sont en principe observées. En 2017, plus de 721.000 personnes, dont 66.000 réfugiés, sont rentrées chez elles.

"Baisse des violences". "Il y a eu une baisse des violences (…), en particulier là où les zones de désescalade ont été instaurées", reconnaît l'ONU qui souligne toutefois que l'impact pour les civils a été "mitigé". Le rapport évoque une intensification des violences ces dernières semaines, notamment dans la Ghouta orientale. Cette zone rebelle à l'est de Damas, assiégé depuis 2013, a été la cible de bombardements meurtriers du régime qui ont fait des dizaines de morts depuis une semaine. Les habitants dans ce secteur, qui connaît de graves pénuries de nourriture et de médicaments, risquent de "rester privés d'aide humanitaire régulière", prévient l'ONU.