Soudan ONG 1:10
  • Copié
Inès Zeghloul, édité par Loane Nader / crédit photo : AFP , modifié à
Depuis dix jours, des affrontements ont lieu au Soudan entre les forces armées de deux généraux, causant la mort de plus de 400 personnes. Ce mardi, une trêve de 72 heures a été annoncée par la diplomatie américaine. Elle permet aux ressortissants étrangers de quitter le territoire, comme Charline Petitjean, coordinatrice de terrain de l'ONG Solidarités international. 

Au Soudan, les affrontements entre les forces armées du général Abdel Fattah al-Burhane, actuellement au pouvoir, et celles du général Mohamed Hamdan Daglo, ont causé la mort de plus de 400 personnes et la fuite de milliers vers le Tchad, depuis le 15 avril au Soudan. Ce mardi, les États-Unis ont acté une trêve de 72 heures par le biais d'Anthony Blinken, chef de la diplomatie américaine. C'est donc l'occasion pour tous les ressortissants étrangers de d'évacuer le pays qui traverse une période de conflit sans précédent. 

Si le respect de ce cessez-le-feu n'est pas certain de la part de chacun des belligérants, la France a au moins pu prendre en charge 400 personnes, dont Charline Petitjean, coordinatrice de terrain dans l'ouest soudanais pour l'ONG Solidarités International. "On a senti quand même les tensions monter progressivement depuis mars avec de plus en plus d'attaques, de tirs et de plus en plus de pillage", informe-t-elle. 

"Un sentiment d'impuissance"

"Le quinze, quand le conflit a commencé, donc en plein ramadan, personne ne s'attendait à avoir des combats dans les villes comme ça", ajoute-t-elle également. "On manque d'eau et de nourriture. Il n'y a pas d'électricité, on a des coupures d'internet, de réseaux téléphoniques." La coordinatrice pour l'ONG note surtout la violence qui caractérise ces derniers jours. "C'est très compliqué de soigner les blessés. On a eu des combats assez forts le premier week-end et aujourd'hui même la ville est à feu et à sang."

Et pour Charline Petitjean, il est très difficile de se trouver impuissant face à une telle situation. "On parle de plus de 30.000 personnes qui auraient traversé au Tchad, donc c'est vraiment un sentiment d'impuissance et de frustration énorme", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "L'état d'esprit est vraiment de retourner au plus vite sur place pour venir en aide aux populations."