Russie : Poutine limoge son délégué aux droits de l'enfant pour ses propos polémiques

Russie, Pavel Astakhov crédit : ANDREY SMIRNOV / AFP - 1280
Pavel Astakhov a été écarté du pouvoir à cause de ses propos polémiques sur plusieurs sujets © ANDREY SMIRNOV / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président russe a écarté son ministre délégué aux droits de l'enfant. En cause ? Son implication dans plusieurs polémiques à cause de propos controversés.

Le président russe Vladimir Poutine a limogé vendredi son délégué aux droits de l'enfant Pavel Astakhov, impliqué ces derniers mois dans plusieurs polémiques en raison de propos hautement controversés.

Des propos polémiques après la mort de 15 adolescents. Pavel Astakhov, qui était en poste depuis 2009 et avait présenté sa démission en juillet, sera remplacé par Anna Kouznetsova, à la tête d'un fonds caritatif destiné aux enfants qui reçoit le soutien du Kremlin. Il avait déclenché une tempête médiatique en juin par ses propos après la mort d'au moins 15 adolescents, noyés dans un lac du nord de la Russie lors du naufrage de leur bateau. "Alors, comment était la baignade ?", avait-il notamment lancé à l'un des adolescents rescapés du naufrage.

Soutien à la polygamie. Une pétition demandant sa démission suite à cette sortie a récolté plus de 160.000 signatures. En mai, Pavel Astakhov avait aussi pris la défense d'un proche du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, marié et âgé de 47 ans, qui avait épousé une jeune fille de 17 ans au mépris de la loi russe interdisant la polygamie. Il avait déclaré que les femmes "ont déjà fané à 27 ans et ont l'air d'avoir 50 ans", avant de s'excuser et d'affirmer que les femmes de tout âge étaient "merveilleuses".

Une loi en visant les Américains. Il a aussi soutenu une loi controversée en 2013 interdisant l'adoption d'enfants russes par des familles américaines, votée en représailles aux sanctions décidée par Washington contre des responsables russes impliqués dans la mort en prison de l'avocat Sergueï Magnitski en 2009. Cette loi a été critiquée par de nombreuses ONG, qui affirment qu'elle laisse les orphelins russes avec moins de perspectives d'avenir.

Le Kremlin a opéré ces dernières semaines, avant les élections législatives du 18 septembre, un coup de balai dans les institutions en remplaçant pèle-mêle gouverneurs de régions, ministres impopulaires ou représentants de diverses administrations.