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Russie : sept morts dans l'effondrement de deux ponts, enquête sur «des actes de terrorisme»

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Russie : deux ponts s'effondrent, au moins sept morts
Russie : deux ponts s'effondrent, au moins sept morts AFP / © Handout / Telegram/@Hinshtein / AFP

Dans la nuit de samedi à dimanche, deux ponts se sont effondrés dans le sud-ouest de la Russie, près de la frontière ukrainienne, provoquant des déraillements de trains dont l'un a fait au moins sept morts et 66 blessés. Les enquêteurs russes traitent ces effondrements comme des "actes de terrorisme".

Deux ponts se sont effondrés dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la Russie, près de la frontière ukrainienne, provoquant des déraillements de trains dont l'un a fait au moins sept morts et 66 blessés, selon les autorités. La compagnie ferroviaire a évoqué une "interférence illégale" comme cause de la première catastrophe, qui s'est produite samedi soir dans la région de Briansk.

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Des effondrements traités comme des "actes de terrorisme"

"Tout au long de la nuit, le président (Vladimir Poutine) a reçu des rapports du (renseignement russe) FSB et du ministère des Situations d'urgence sur les événements impliquant des trains dans les régions de Koursk et Briansk", a écrit le Kremlin sur Telegram.

Les enquêteurs russes traitent comme des "actes de terrorisme" l'effondrement des deux ponts, ont rapporté dimanche les médias d'État. "Ces actions ont été classées comme des actes de terrorisme", a déclaré Svetlana Petrenko, porte-parole du Comité d'enquête russe, citée par l'agence de presse d'État RIA.

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Dans les deux cas, ce sont des explosions qui ont provoqué l'effondrement des ponts - le premier routier et le second ferroviaire - selon les autorités russes. Dans la région de Briansk, "un pont routier s'est effondré à la suite d'une explosion", a annoncé le Comité d'enquête de Russie dans un communiqué. Dans celle de Koursk, "un pont ferroviaire a également été détruit par une explosion", a ajouté le Comité.

À environ une centaine de kilomètres de l'Ukraine

L'accident du train N.86 qui reliait Klimov, dans la région de Belgorod (sud-ouest), à Moscou, s'est produit à 22h44 locales (19h44 GMT) au niveau de Pilchino-Vygonitchi, ont indiqué les Chemins de fer de Moscou sur Telegram. Selon la compagnie nationale, l'effondrement du pont est dû à une "interférence illégale dans l'opération de transport". Elle a précisé que la circulation des autres trains n'était pas perturbée.

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Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des secouristes s'activer sur les lieux, alors qu'un important éboulis recouvre ce qui semble être un train de la compagnie. Le secteur du désastre se situe à environ une centaine de kilomètres de l'Ukraine, contre laquelle la Russie a lancé une offensive d'ampleur depuis février 2022. Un journaliste de l'AFP a constaté dans le centre de Moscou des ambulances garées à la gare de Kiev, attendant l'arrivée de passagers blessés.

De précédents sabotages

Dimanche matin, le gouverneur de la région voisine de Koursk, Alexandre Khinshtein, a rapporté sur Telegram l'effondrement d'un autre pont, ferroviaire cette fois-ci, sur lequel circulait une locomotive qui a "chuté" sur l'autoroute passant en dessous et "pris feu". Les conducteurs, dont il n'a pas précisé le nombre, ont été blessés et conduits à l'hôpital, a-t-il poursuivi.

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Comme Belgorod et Briansk, la région de Koursk est frontalière de l'Ukraine. Les forces de Kiev s'y étaient un temps emparées de 1.400 kilomètres carrés après un assaut surprise en août 2024, avant qu'elle ne soit reprise en avril.

Des cas de sabotages de voies ferrées russes se sont produits dans les zones à proximité de l'Ukraine. Début avril, la justice de la région de Volgograd (sud-ouest), non-frontalière de l'Ukraine mais tout de même relativement proche, a rapporté la condamnation à 14 ans de prison d'un jeune homme de 23 ans, déclaré coupable d'avoir mis le feu à des infrastructures ferroviaires. Il avait reconnu les faits, qualifiés d'acte pro-Ukraine.

Dans la région voisine de Saratov (sud-ouest), deux hommes de 24 ans ont reçu des peines de 14 et 12 ans de prison dans une affaire similaire. La plupart des attaques de ce type sont menées par des jeunes individus, parfois mineurs. L'Ukraine ne commente généralement pas les sabotages sur le territoire russe. Mais il peut arriver qu'elle s'en félicite, considérant qu'il s'agit de ripostes légitimes aux offensives de la Russie contre son propre réseau ferroviaire.