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Wilfried Devillers (envoyé spécial à Londres) / Crédits photo : WPA POOL / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP
Au Royaume-Uni, la lutte contre l'immigration illégale a peut être franchi un cap. Le parlement s'apprête à donner son feu vert à l'expulsion des clandestins vers le Rwanda. Une mesure controversée, portée par le Premier ministre conservateur Rishi Sunak. La loi, particulièrement à Londres, divise les Britanniques.
REPORTAGE

Le Royaume-Uni a aussi son projet de loi immigration. Porté le Premier ministre conservateur Rishi Sunak, il vise à expulser vers le Rwanda les migrants clandestins. Après négociations il a finalement été adopté par les députés britanniques mercredi dernier. Un projet de loi qui divise les Britanniques, particulièrement à Londres, bastion anticonservateur.

"L'immigration illégale a besoin d'être contrôlée"

Ce projet de loi, Paul en entend parler depuis presque deux ans. Lui qui s’oppose à l'afflux de migrants au Royaume-Uni voit d’un bon œil le projet défendu bec et ongle par Premier ministre conservateur. "L’immigration illégale a besoin d’être contrôlée. On voit ce qu’il se passe ici mais aussi en Allemagne, en Italie, et ça doit s’arrêter. Si les gens veulent venir, très bien ! Mais il y a une bonne et une mauvaise façon d’immigrer. Et seule la bonne manière compte", avance-t-il.

Conservateur, John s’inquiète également des arrivées illégales dans le pays. "Je pense que c’est un problème conséquent ici, comme ça l’est dans de nombreux autres pays européens. Bien sûr que tous les pays doivent maîtriser leur immigration. Mais je ne pense pas que cette politique en particulier soit valable ni applicable", analyse le Britannique. Le projet de loi prévoit l'expulsion de migrants vers le Rwanda sans qu'ils ne puissent ensuite revenir au Royaume-Uni. Une fois sur place, ils ne pourront demander l’asile que dans le pays africain. 

David s’y oppose fermement. "C'est complètement impraticable. C'est presque comme s'il s'agissait d'une diversion… Le gouvernement ne fait que jouer avec le pire aspect du populisme britannique", s'alarme-t-il. Voté par les députés, le texte doit maintenant être validé par la Chambre des Lords.