"Retraite" en Suède pour le Conseil de sécurité de l'ONU en quête d'unité

Les 15 membres du Conseil prennent une "retraite informelle" en Suède de vendredi à dimanche.
Les 15 membres du Conseil prennent une "retraite informelle" en Suède de vendredi à dimanche. © DEVRA BERKOWITZ / UNITED NATIONS / AFP
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avec AFP
Le Conseil de sécurité de l'ONU part en Suède ce week-end pour une "retraite informelle", afin de retrouver de l'unité, notamment après les divergences sur le dossier syrien.

Les 15 membres du Conseil de sécurité effectuent en fin de semaine une "retraite informelle" en Suède pour, espère l'organisateur suédois, retrouver de l'unité et de la crédibilité alors que l'instance s'est profondément divisée sur le conflit syrien. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sera du voyage prévu vendredi, samedi et dimanche. Il s'agit de "recréer un dialogue", "relancer une dynamique", avec "humilité et patience", a expliqué à des journalistes l'ambassadeur suédois adjoint à l'ONU, Carl Skau.

Évoquer le dossier syrien. "C'est important pour la crédibilité du Conseil", a insisté le diplomate dont le pays en est un membre non permanent. L'objectif premier de cette "retraite" n'est pas le conflit syrien mais il devrait figurer en bonne place dans les discussions tant il a profondément divisé les membres du Conseil de sécurité depuis des mois. "Nous avons besoin de nouvelles idées sur l'aspect politique pour avancer", a relevé Carl Skau. Le Conseil de sécurité organise chaque année une retraite informelle pour ses représentants, qui se tient habituellement dans les environs de New York.

Critiques des pays non membres. En Suède, il fera son conclave dans la résidence d'été à Backakra de Dag Hammarskjold, le second secrétaire général de l'histoire de l'ONU, mort en 1961 dans le crash de son avion en Afrique dans des circonstances jamais élucidées. Certains pays non membres se montrent critiques à l'égard de ce voyage en Suède. Avec les conflits qu'il a sur sa table, notamment celui en Syrie, il est anormal que le Conseil parte aussi loin maintenant, dénonce un ambassadeur sous couvert d'anonymat. "Que va-t-il se passer si quelque chose de grave survient ?", se demande-t-il.