Réforme des retraites en Grèce : des manifs, avant le vote

© ANGELOS TZORTZINIS / AFP
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Un rassemblement aura lieu devant le Parlement quelques heures avant le vote sur la réforme des retraites, qualifiée de "pillage" par les syndicats.

Le Parlement grec vote dimanche la réforme des retraites. Après deux journées de grève à l'appel des syndicats, il veut envoyer un signal aux créanciers qui se réunissent le lendemain, lors d'une réunion de l'Eurogroupe. Leur feu vert est essentiel pour continuer à bénéficier des prêts dans le cadre de l'enveloppe de 86 milliards d'euros validée l'été dernier. Mais pour l'instant le FMI trouve les efforts insuffisants.

Pas question de toucher aux pensions de retraite. Le gouvernement Tsipras a sa feuillle de route: réduire les dépenses liées aux retraites d'environ 2 milliards d'euros. Pour cela, les régimes public et privés sont alignés. Il y a également une hausse des cotisations. Mais pas question de toucher aux pensions de retraite. Du moins pas tout de suite.

"On ne peut pas accepter de nouvelles obligations". En 2018, de nouvelles règles moins favorables s'appliqueront aux nouveaux retraités. Insuffisant pour le Fond monétaire international, qui réclame des mesures supplémentaires. Mais le gouvernement grec est très clair : c'est non. Georgios Katrougalos, ministre du travail en charge de cette réforme, le confirme au micro d’Europe 1 : "notre désaccord avec le FMI est sur cette demande nouvelle et absurde de prendre des mesures additionnelles. On ne peut pas accepter de nouvelles obligations et aller au-delà de ce qui a déjà été fait".

Le bras de fer entre la Grèce et le FMI semble donc engagé. Un accord avec les créanciers est-il malgré tout possible ? La France souhaite un accord dès ce lundi. Le commissaire européen Pierre Moscovici appelle également à une conclusion rapide, tout retard supplémentaire serait, selon lui, néfaste pour l'économie grecque.