Premier condamné à mort exécuté en Arkansas depuis douze ans

Ledell Lee affirmait son innocence et demandait des tests ADN qui, aux dires de ses avocats, auraient démontré qu'il n'était pas le coupable.
Ledell Lee affirmait son innocence et demandait des tests ADN qui, aux dires de ses avocats, auraient démontré qu'il n'était pas le coupable. © PAUL BUCK / AFP
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avec AFP , modifié à
Ledell Lee, condamné pour meurtre, a été exécuté par injection létale après avoir passé plus de vingt ans dans le couloir de la mort.

L'Etat de l'Arkansas a procédé à la première exécution d'un condamné à mort en douze ans, au terme d'une bataille juridique qui a mis en question certains aspects du recours à la peine de mort aux Etats-Unis.

Demandes de sursis de dernière minute rejetées. Ledell Lee, 51 ans, a été exécuté par injection létale à 23h56 jeudi soir (06h56 vendredi, en France) dans la prison de Cummins, à Little Rock, après que la Cour suprême des Etats-Unis a rejeté des demandes de sursis de dernière minute. Il n'a fait aucune déclaration avant de mourir, ont dit les autorités pénitentiaires.

Vingt ans dans le couloir de la mort. Il avait passé plus de vingt ans dans le couloir de la mort puisqu'il avait été condamné pour avoir tué avec un objet contondant une femme, Debra Reese, en 1993. Ledell Lee affirmait son innocence et demandait des tests ADN qui, aux dires de ses avocats, auraient démontré qu'il n'était pas le coupable.

Condamnation "à la chaîne". Trois autres hommes doivent être exécutés avant fin avril tandis que quatre autres condamnés à mort ont obtenu des sursis. Cet Etat du sud avait planifié huit exécutions au total en onze jours d'ici fin avril, justifiant ce rythme inédit par la péremption à la fin du mois d'une substance utilisée dans les injections mortelles. Ces condamnations "à la chaîne" soulèvent une vive controverse et font l'objet de batailles judiciaires dont certaines sont remontées jusqu'à la Cour suprême des Etats-Unis.

Ces batailles judiciaires portent notamment sur l'utilisation d'un sédatif, le midazolam, censé rendre inconsciente la personne avant que d'autres produits provoquent un arrêt cardiaque. Mais ce produit a été critiqué pour son effet parfois insuffisant ce qui peut provoquer des souffrances.