Pourquoi Donald Trump est plus isolé que jamais, à neuf jours de la fin de son mandat
De nombreux responsables démocrates, mais aussi républicains, appellent au départ immédiat de Donald Trump de la Maison-Blanche. Le président américain, qui continue de défendre son bilan dans les derniers jours de son mandat, se retrouve esseulé, malgré un calendrier défavorable à ses opposants.
C'est une fin de mandat des plus complexes que vit actuellement Donald Trump aux États-Unis. Le président républicain doit quitter la Maison-Blanche et laisser son successeur Joe Biden s'installer dans neuf jours, mais le milliardaire fait l'objet d'attaques coordonnées des démocrates, qui tentent de mettre en place une nouvelle procédure d'impeachment, plusieurs jours après l'intrusion de militants trumpistes dans le Capitole. Cette procédure, portée notamment par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi , pourrait cependant ne pas aboutir avant plusieurs semaines.
Pendant ce temps-là, Donald Trump a bien l'intention de vanter le bilan de son mandat. Il sera mardi à Alamo, au Texas, au pied du mur à la frontière avec le Mexique, sa grande promesse de campagne de 2016. Ce sera la première apparition en public de Donald Trump depuis l'attaque contre le Capitole.
Une démission peu probable
Quoi qu'il en soit, le président est de plus en plus isolé. Il n'a pas parlé à Mike Pence, son vice-président, depuis mercredi. Au cours du week-end, plusieurs sénateurs républicains ont demandé sa démission et son départ immédiat de la Maison-Blanche avant la fin de son mandat, dans neuf jours.
Cette démission semble néanmoins peu probable. Les démocrates tentent de contraindre Donald Trump à quitter la Maison-Blanche plus tôt que prévu, mais le calendrier ne joue pas en leur faveur. La Chambre des représentants va officiellement demander dans quelques heures au vice-président de déclencher le 25e amendement pour déclarer Donald Trump inapte à ses fonctions. Sans réponse dans les 24 heures, la Chambre votera un impeachment.
Empêcher une candidature de Trump en 2024 ?
Mais ce ne sera pas suffisant pour faire partir Donald Trump de la Maison-Blanche. Il faut pour cela un procès devant le Sénat et celui-ci ne pourrait pas commencer avant le 20 janvier, soit le jour de l'investiture officielle de Joe Biden.
C'est pourquoi des voix s'élèvent chez les démocrates pour retarder le procès afin de ne pas paralyser le début de mandat du nouveau président. Il y a d'autres urgences, avancent-ils, comme le vote de mesures économiques pour les Américains qui font face à la pandémie. L'intérêt de ce procès décalé, qui pourrait se tenir après les 100 premiers jours de mandat de Joe Biden, serait alors de rendre impossible une future candidature de Donald Trump.