Frost Brexit Pêche UE 1:25
  • Copié
Jacques Serais , modifié à
Jeudi, le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Clément Beaune, a rencontré son homologue britannique pour tenter de trouver une issue à la crise de la pêche post-Brexit. Et alors qu'une réunion à Bruxelles, vendredi, devait constituer l'épilogue de cette affaire, les négociations se poursuivent finalement.
DÉCRYPTAGE

Ce ne sera finalement pas la réunion de la dernière chance, malgré l'impatience des pêcheurs : un entretien entre David Frost, ministre britannique chargé du Brexit, et le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, aura bien lieu à Bruxelles. Mais les négociations vont se poursuivre au-delà de ce rendez-vous, en début de semaine prochaine, pour sortir de la crise franco-britannique sur la pêche post-Brexit

Jeudi, le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Clément Beaune, et David Frost, ministre britannique chargé du Brexit, ont exposé leurs positions et leurs préoccupations. Mais lors de ce rendez-vous, ils ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Côté français, on salue une discussion utile et positive, qui marque une reprise du dialogue.

 

La France veut "donner une chance" au dialogue

Ce n'est toujours pas suffisant, peste pourtant Clément Beaune. "Il y a encore 200 licences manquantes !", regrette ainsi le secrétaire d'État à propos de ces "200 bateaux français qui doivent avoir des licences définitives et qui ne les ont pas".

Paris espère désormais que la Commission européenne mettra tout son poids aujourd’hui dans la négociation à Bruxelles. En attendant, aucune sanction n'a été prise contre le Royaume-Uni. "Tant que le dialogue semble possible, nous lui donnons une chance", insiste Clément Beaune, tout en maintenant la menace d’empêcher les navires britanniques de décharger leur cargaison dans nos ports.

Contrôles renforcés, hausse des tarifs énergétiques…

D'autres mises en garde ont été adressées durant la réunion de jeudi : "On a annoncé quatre mesures possibles, qui, pour l'instant, ne sont pas mises en œuvre puisque le dialogue a repris, sans doute aussi parce qu'on a haussé le ton", dont "des contrôles sanitaires et douaniers renforcés" ainsi "qu'une augmentation des tarifs" sur la question de l'énergie, a expliqué le secrétaire d'État, jeudi soir, sur LCI.

"On sera aussi fermes que nécessaire et aussi ouverts que possible. (…) Si le dialogue échoue, nous en tirerons les conséquences", a aussi prévenu Clément Beaune. Un message maintes fois répété ces derniers jours et qui, pour l’instant, n’a pas persuadé le Royaume-Uni de revoir sa copie.