«On tient la main de nos proches» : comment les Israéliens vivent les frappes iraniennes qui visent l'État hébreu ?
Les frappes militaires en l'Iran et Israël se poursuivent. Une prochaine salve de missiles pourrait être envoyée dans les prochaines heures. Il faut dire que la nuit précédente a été particulièrement meurtrière. Le bilan est de 13 morts et 390 blessés depuis vendredi en Israël. Depuis jeudi soir, les israéliens ont bien du mal à fermer l'œil.
Depuis jeudi, le même scénario se répète chaque nuit. Les Israéliens se font réveiller par des alertes assourdissantes sur leur téléphone, leur indiquant une attaque iranienne. "On va dormir avec une sensation bizarre, sachant qu'on va être réveillés sans le vouloir et avoir besoin de réagir très très vite", explique Shana, 27 ans, habitante de Tel-Aviv.
"Dans l'abri, on a mis de quoi tenir"
Cette franco-israélienne vit dans un immeuble ancien, qui ne possède pas d'abri. Elle doit alors traverser la rue et se réfugier au sous-sol d'un centre commercial aux côtés d'une centaine de personnes : "Ils ont ramené du centre commercial des coussins, des choses pour qu'on puisse s'asseoir facilement et on se pose dans la salle et on tient la main de nos proches. Le cœur bat très fort dans ces moments-là".
Au sud de Tel-Aviv, du côté de Bat Yam, ville frappée la nuit dernière par l'Iran, Océane vit elle dans un appartement qui possède ce que les Israéliens appelle un Miklat, c'est-à-dire une chambre sécurisée en béton armé. Elle y a installé les deux lits de ses filles.
"Dans l'abri, on a mis de quoi tenir : de l'eau, à manger, des biberons, des couches, etc. Si on venait à devoir rester plusieurs heures. On a de quoi tenir". Si les nuits sont longues et stressantes pour Océane et ses enfants, les journées le deviennent aussi. Pour la première fois depuis vendredi, une alerte a été donnée en plein jour.