15.000 infirmières de 16 hôpitaux de la région Minneapolis ont cessé le travail depuis lundi, et ce jusqu’à jeudi matin. 1:52
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Alexis Guilleux, édité par Laura Laplaud
15.000 infirmières de 16 hôpitaux de la région de Minneapolis, aux États-Unis, ont cessé le travail depuis lundi, et ce jusqu’à jeudi matin. Les grévistes réclament de meilleurs salaires et plus de moyens humains dans les hôpitaux. Selon leur syndicat, il s'agirait de la plus grande grève du secteur privé de l'histoire des États-Unis.

L'hôpital en souffrance (aussi) aux États-Unis. 15.000 infirmières sont en grève dans le Minnesota et le Wisconsin. Ce serait, selon leur syndicat, la plus grande grève du secteur privé de l'histoire des États-Unis. Elles réclament des hausses de salaire et davantage de moyens. Un mouvement largement suivi localement.

16 hôpitaux touchés

"Nous sommes ici pour littéralement sauver notre profession. Nos employeurs nous disent que nous voulons juste de l'argent, mais il ne s'agit pas seulement de ça", explique au micro d'Europe 1 Mary Turner, qui dirige l'Association des infirmières du Minnesota. "Il s'agit d'exercer notre métier comme nous avons été formées à le faire." Ce mouvement touche 16 hôpitaux de la région de Minneapolis et s'arrêtera jeudi matin pour ne pas "pénaliser les patients", disent les infirmières. Depuis plusieurs mois, elles déplorent un manque de moyens et réclament avant tout des embauches. "Le manque de personnel et les crises dans les hôpitaux n'ont pas commencé avec la pandémie.

Cette dernière les a juste rendus plus visibles. Les infirmières sont en colère de voir que les hôpitaux continuent de privilégier le profit à la santé", explique Brittany, détachée aux services des urgences de Saint-Paul.

37.000 postes à pourvoir

Il faut savoir que le secteur américain de la santé n'a pas retrouvé son taux d'emploi pré-pandémie : 37.000 postes n'ont pas été comblés par rapport à février 2020. Ce manque de personnel touche de nombreux secteurs aux États-Unis. Les travailleurs du fret ferroviaire dénoncent, eux aussi, leurs conditions de travail et menacent d'entrer en grève à partir de vendredi.