«Nous ne pourrons plus tenir trois mois de plus» : l’appel à l’aide de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran
Trois ans après leur arrestation, les deux otages français auraient été condamnés à de lourdes peines de prison en Iran. Leurs familles, qui ont pu leur parler, s’inquiètent de leur état de santé et pressent l’État français d’agir pour leur libération.
Le couple français détenu en Iran depuis plus de trois ans aurait été condamné cette semaine à de lourdes peines de prison pour espionnage au profit de la France et d’Israël. Cécile Kohler et Jacques Paris risqueraient jusqu’à vingt ans d’emprisonnement dans les geôles iraniennes.
Le ministère français des Affaires étrangères ne confirme pas ces condamnations. Les familles des deux ressortissants se sont réunies ce jeudi 16 octobre lors d’une conférence de presse, au cours de laquelle leurs avocats ont indiqué que ni l’État français ni les proches n’avaient été informés officiellement des nouvelles peines prononcées à l’encontre de Cécile Kohler et Jacques Paris.
"Nous sommes épuisés, nous ne pourrons plus tenir trois mois de plus"
Ce mardi 14 octobre, les familles ont pu échanger avec les deux otages. Selon Noémie Kohler, la sœur de Cécile, ils ont confié qu’ils ne pourraient pas tenir encore très longtemps.
"Jacques regarde la mort en face et il est inconcevable pour Cécile que l'État français ne mette pas en œuvre tous les moyens possibles pour accélérer leur libération. Je la cite : 'il y a vraiment urgence, urgence pour notre santé. Nous sommes épuisés, nous ne pourrons plus tenir trois mois de plus'", raconte-elle.
Une demande de rencontre avec Emmanuel Macron, toujours sans réponse
Les familles appellent l’État français à réagir, plus de trois ans après l’arrestation du couple en Iran. Le 24 septembre, Emmanuel Macron avait évoqué une "perspective solide" de libération des deux otages. Mais les avocats des familles dénoncent l’absence de garanties concrètes de la part des autorités françaises.
"Nous, notre seule attente aujourd'hui, elle se tourne à l'égard de l'État ravisseur et de l'État protecteur qui doit obligation immédiate de ramener ses ressortissants. Nous sommes forcés, aujourd'hui, bien malgré nous, de dire chaque jour de plus, engage la responsabilité de l'État français", explique l'une des avocates.
Les familles de Jacques Paris et Cécile Kohler ont demandé à rencontrer le président de la République. Une demande restée, pour l’instant, sans réponse.