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Nour Chahine / Crédit photo : AFP
Le coup d'État au Niger continue d'inquiéter la communauté internationale. Alors que les pays de la Cédéao réclament le retour du président élu démocratiquement au pouvoir, les putschistes ne semblent pas prêts à faire machine arrière. En Algérie, l'inquiétude monte face à une potentielle vague migratoire venue du Niger. 

"La fin du coup d'État est encore possible au Niger et la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre la crise dans le pays", déclare ce mardi matin le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Après l'ultimatum des pays ouest africains de la Cédéao, la voie de l'échange prend le pas sur une potentielle intervention militaire de ces derniers. Une solution encouragée par l'Algérie, qui s'inquiète de l'instabilité de son voisin.

Des conséquences terribles pour l'Algérie ?

Car dans le plus grand pays d'Afrique, le Niger fait la Une de l'actualité depuis plusieurs jours. La situation sur place inquiète au plus haut point l'Algérie, qui appelle au rétablissement de l'autorité constitutionnelle tout en écartant toute possibilité d'une intervention militaire dans ce pays frontalier. 

"Les applications peuvent être terribles pour l'Algérie. Le pays partage une très longue frontière avec ce pays, avec tous les pays du Sahel en général. Il y a quelque chose comme 2.500 kilomètres entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger surtout", explique l'analyste politique Hassane Moali, au micro d'Europe 1. 

Une frontière difficile à surveiller

"Imaginez un pays de 20 millions d'habitants si jamais les choses tournent au vinaigre. Vous allez avoir une vague de fuite et un exode massif vers les frontières algériennes. Forcément, parmi ce lot, il va y avoir des djihadistes, des gens qui auraient intérêt à semer la zizanie. C'est extrêmement compliqué pour l'Algérie", poursuit-il. 

Les deux pays partagent presque 1.000 kilomètres de frontière dans le désert. Des grandes étendues désertiques difficiles à surveiller. Alors, face à la situation, le risque d'exode massif des populations est trop grand pour Alger qui veut à tout prix éviter le scénario d'un enlisement du conflit.