NBA : le décret anti-immigration inquiète les équipes

Steve Kerr, Golden State crédit : GREGORY SHAMUS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP - 1280
L'entraîneur de Golden State estime que "nous allons à l'encontre des principes qui ont façonné notre pays, nous créons la peur". © GREGORY SHAMUS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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M.R. avec AFP , modifié à
L'inquiétude monte dans les équipes de NBA qui comptent des joueurs concernés par le décret de Donald Trump. Steve Kerr l'estime même "choquant".

Luol Deng et Thon Maker sont deux joueurs de NBA engagés respectivement auprès des Lakers et de Milwaukee mais ils pourraient bien devoir suspendre leur carrière car ils sont d'origine soudanaise. Depuis la signature vendredi du décret de Donald Trump qui suspend l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays musulmans l'inquiétude monte dans les équipes de basketball, rapporte Ouest France lundi.

Coincés au Canada ? Donald Trump a décrété que pendant 90 jours, les ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Irak, Iran, Soudan, Somalie, Lybie, Syrie et Yemen) seront interdits d'accès aux États-Unis. Une interdiction qui concerne aussi les joueurs de NBA. Le destin est donc incertain pour Luol Deng et Thon Maker actuellement en déplacement au Canada. Ils ne pourront peut-être pas entrer sur le territoire national.

La NBA a contacté le département d'État pour avoir des précisions et trouver un moyen de contourner cette interdiction, précise Ouest France. La ligue de basket s'est dite fière "d’attirer les meilleurs joueurs venus des quatre coins du monde. "

"Nous allons à l'encontre des principes qui ont façonné notre pays". "Si nous essayons de combattre le terrorisme en empêchant les gens de venir dans notre pays, nous allons à l'encontre des principes qui ont façonné notre pays, nous créons la peur", a déclaré l'entraîneur de Golden State, Steve Kerr, à l'issue de la victoire de son équipe à Portland (113-111). "La seule chose qu'on peut arriver à faire, c'est de générer la colère et la terreur, je suis donc complètement opposé à ce qui se passe", a ajouté Kerr, dont le père a été assassiné en 1984 à Beyrouth par des islamistes extrémistes.

"C'est choquant (...) et je m'inquiète de ce que cela peut vouloir dire pour la sécurité du monde, on va dans la direction opposée", a-t-il conclu. Son père Malcolm Kerr était président de l'Université américaine de Beyrouth quand il a été assassiné le 18 janvier 1984.