La mort du prince Philip a suscité un vif émoi outre-Manche (photo d'illustration). 1:16
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Nicolas Feldman, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
La mort de l'époux d'Elisabeth II, vendredi, a déclenché la mise en place d'un protocole très strict prévu par les institutions britanniques, depuis l'annonce du décès jusqu'aux obsèques. Celui-ci devrait toutefois être bousculé par les contraintes sanitaires liées au Covid-19. 
DÉCRYPTAGE

"The Forth bridge is down". C'est par ce message codé, "le quatrième pont s'est effondré", que le Premier ministre britannique Boris Johnson a été averti de la mort du prince Philip, l'époux de la reine d'Angleterre, vendredi midi. "Le prince Philip a gagné l'affection de plusieurs générations issues du Royaume-Uni, dans le Commonwealth et dans le monde entier", a déclaré peu après le chef du gouvernement devant le 10, Downing Street, cravate noire au cou, comme le veut le protocole millimétré mis en place outre-Manche en cas de décès d'un membre de la famille royale… Mais qui devrait être perturbé par la pandémie de Covid-19

Le cercueil ne sera pas exposé au public

Pour Philip, que le protocole obligeait à marcher toujours trois pas derrière la reine, un deuil national a été décrété jusqu'aux funérailles. Le prince voulait des obsèques en petit comité : elles devraient donc se dérouler à Windsor, là où il s'est éteint. Seule la famille royale et quelques chefs d'Etat seront présents.

Pour le reste, les restrictions sanitaires bouleversent forcément les traditions. Le cercueil ne sera pas exposé au public et la Couronne demande aux Britanniques de ne pas se rassembler devant les résidences royales. Vendredi soir, les cloches de Westminster ont sonné 99 fois, une fois par minute, en hommage au prince âgé de 99 ans. Samedi, à 13 heures, heure française, des coups de canon retentiront dans tout le pays.