Miranda Kerr rend des bijoux liés à un scandale de corruption en Malaisie

La mannequin n'est pas concernée par les poursuites lancées par le ministère américain de la Justice.
La mannequin n'est pas concernée par les poursuites lancées par le ministère américain de la Justice. © MIGUEL MEDINA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le mannequin de 34 ans fait partie d'un certain nombre de célébrités qui ont été entraînées dans ce scandale impliquant le fonds souverain malaisien 1MDB.

Le mannequin australien Miranda Kerr a remis à la justice américaine pour 8,1 millions de dollars de bijoux qui lui avaient été offerts et qui seraient liés à un vaste scandale de corruption au sein du fonds souverain malaisien 1MDB.

Elle a "coopéré pleinement". La top-model avait reçu ces bijoux de l'homme d'affaires malaisien Jho Low, un proche de la famille du Premier ministre malaisien Najib Razak, et les a remis vendredi à des policiers fédéraux à Los Angeles, a indiqué son porte-parole à l'AFP. "Depuis le début de l'enquête, Miranda Kerr a coopéré pleinement et s'est engagée à restituer au gouvernement les bijoux offerts", a poursuivi cette source. Elle "continuera à assister l'enquête autant qu'elle le peut".

Plus de 400 millions de dollars blanchis. Le mannequin de 34 ans fait partie d'un certain nombre de célébrités qui ont été entraînées dans le scandale de 1MDB. Mi-juin, c'est l'acteur Leonardo DiCaprio qui avait rendu plusieurs cadeaux reçus de Jho Low, en particulier un Oscar décerné à Marlon Brando, une toile de Picasso et un collage de Basquiat. L'homme d'affaires malaisien est soupçonné d'avoir blanchi plus de 400 millions de dollars détournés du fonds souverain 1MDB, grâce à un compte bancaire aux Etats-Unis.

Pas concernés par les poursuites. Ni Miranda Kerr, ni Leonardo DiCaprio ne sont concernés par les poursuites lancées par le ministère américain de la Justice (DoJ) dans cette affaire. Mi-juin, le ministère avait expliqué que les biens restitués par l'acteur avaient été acquis dans le cadre d'une "conspiration internationale" visant à blanchir plusieurs milliards de dollars détournés du 1Malaysia Development Berhad (1MDB), un fonds public créé en 2009 et dont le Premier ministre malaisien est le président consultatif.

Najib Razak, qui a nié toute corruption, a créé ce fonds peu après son accession au pouvoir pour financer la modernisation du pays. Il cumule aujourd'hui une dette de 11,2 milliards de dollars.