Migrants : "Si Orban est méchant Macron est 15 fois plus méchant"

Matteo Salvini attaque Emmanuel Macron sur le sujet de l'accueil des migrants.
Matteo Salvini attaque Emmanuel Macron sur le sujet de l'accueil des migrants. © TIZIANA FABI / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour le ministre de l'Intérieur italien, la politique migratoire de Viktor Orban est bien meilleure que celle d'Emmanuel Macron.

Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini a déclaré lundi que si le Premier ministre hongrois Viktor Orban est "méchant" car il refuse d'accueillir des réfugiés, le président français Emmanuel Macron est "15 fois plus méchant".

"La France ne remplit pas ses obligations". "Si Orban est méchant, alors Macron est 15 fois plus méchant", a déclaré Matteo Salvini à la presse à Rome, à l'issue d'une brève visite plus tôt dans la journée en Libye. "Quand l'UE aura montré sa volonté de protéger les frontières extérieures par des moyens concrets, on pourra penser aux relocalisations internes dans l'UE", a déclaré Matteo Salvini. 

"On me dit que Orban, qui pour de nombreux médias est l'ennemi numéro un, ne remplit pas ses obligations de relocalisation pour 300 personnes, c'est-à-dire que l'Italie aurait dû relocaliser en Hongrie 300 personnes. Mais la France du bon Macron, elle, ne remplit pas ses obligations à hauteur de 9.000 personnes. Donc si Orban est méchant, Macron est 15 fois plus méchant", a-t-il lancé.

"Que Macron et Merkel soient cohérents". "Que Macron et Merkel soient cohérents et démontrent que l'Europe a un sens", a-t-il poursuivi, réaffirmant l'opposition de l'Italie à l'implantation des centre d'accueil des migrants sur le sol italien. "On ne comprend pas pourquoi seulement la Libye et l'Italie doivent payer les coûts économiques et sociaux de l'immigration", s'est interrogé Matteo Salvini. Depuis l'entrée en fonction du gouvernement populiste en Italie le 1er juin dont il est l'un des hommes forts, le patron de la Ligue (extrême droite) multiplie les déclarations provocatrices voire incendiaires pour affirmer sa politique.