Burkina : retour des deux otages en France samedi, hommage national mardi aux Invalides pour les deux militaires tués

Les deux Français, Laurent Lassimouillas (à gauche) et Patrick Picque (à droite), avaient été enlevés le 1er mai.
Les deux Français, Laurent Lassimouillas (à gauche) et Patrick Picque (à droite), avaient été enlevés le 1er mai. © STR / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Élysée a précisé que c'est Emmanuel Macron qui a ordonné l'opération spéciale qui s'est soldée par la libération de quatre otages et la mort de deux soldats français.

Emmanuel Macron accueillera samedi les deux ex-otages français, ainsi que l'ex-otage sud-coréenne, libérés au Burkina Faso dans la nuit de jeudi à vendredi, à leur retour en France, prévu à Villacoublay samedi à 17 heures, a annoncé l'Élysée. Il sera accompagné du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, de la ministre des Armées Florence Parly et du général d'armée François Lecointre, chef d'état-major des armées.

Un hommage national mardi aux Invalides

Mardi, le chef de l'État présidera aux Invalides une cérémonie d'hommage national aux deux commandos de Marine tués dans l'opération de libération des otages, a ajouté la présidence. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces spéciales françaises ont libéré quatre otages - deux Français, une Américaine et une Sud-coréenne - lors d'une intervention "complexe" dans le nord du Burkina Faso, au cours de laquelle deux militaires français ont été tués.

Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales, membres du prestigieux commando Hubert de la Marine nationale, ont été tués lors de l'opération. L'Élysée a précisé que c'est le président de la République qui a pris la décision, jeudi en fin de journée, d'ordonner l'opération spéciale, ce qui lui revient en tant que chef des armées.

"Insécurité totale" dans la région

Vendredi, lors d'un déplacement à Rennes, Jean-Yves Le Drian a fait part d'"une réaction de soulagement", "mais aussi une grande tristesse, parce que deux soldats des forces spéciales ont payé de leur vie l'action qu'ils ont menée avec leurs camarades pour libérer ces otages". L'armée française a par ailleurs précisé que l'assaut avait été donné pour éviter le transfert des otages aux djihadistes du groupe Katiba Macina. Florence Parly a indiqué que l'Américaine et la Sud-coréenne étaient otages "depuis 28 jours" et "personne n'avait connaissance de leur présence".

"Pour l'instant, on n'a pas d'éléments particuliers, mais dans cette région, il y a une insécurité totale dans laquelle pénètrent à la fois des groupes terroristes, des groupes de trafiquants, parfois des revendications ethniques. Parfois tout se mélange et les uns vivent aux crochets des autres et réciproquement", a encore expliqué à l'AFP le ministre des Affaires étrangères.

Washington remercie Paris

Les États-Unis ont adressé vendredi leurs "remerciements" à la France pour la libération "saine et sauve" d'une otage américaine lors de cette opération. "Je présente mes plus sincères condoléances aux familles des soldats français tués pendant l'opération", a ajouté le responsable du département d'État américain chargé de l'Afrique, Tibor Nagy, sur Twitter.