Londres : le patron d'Uber présente ses excuses pour des "erreurs"

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Uber a perdu vendredi sa licence pour exercer à Londres. © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP
Alors qu'Uber s'est vu retirer sa licence d'exercer à Londres en raison d'un "manque de responsabilité", le patron de la société a présenté ses excuses aux Londoniens lundi.

Le patron d'Uber a cherché à calmer le jeu en présentant lundi ses excuses aux Londoniens pour les "erreurs" de la compagnie, mais a répété qu'il ferait appel de la décision qui prive la compagnie de sa licence dans la capitale britannique. "Je présente mes excuses pour les erreurs que nous avons faites", a écrit le PDG Dara Khosrowshahi dans une lettre ouverte aux Londoniens publiée lundi, s'engageant à œuvrer pour que les habitants de la capitale puissent se déplacer en "toute sécurité". 

Un engagement à travailler avec la ville. "Nous allons faire appel de cette décision au nom de millions de Londoniens, mais nous le ferons en sachant que nous devons nous-même changer", a-t-il ajouté, en référence à la décision de l'autorité des Transports de Londres (TfL) de retirer la licence du géant des voitures avec chauffeurs privés dans la ville. Le nouveau dirigeant d'Uber est arrivé il y a quelques semaines à la tête d'une entreprise en proie à de nombreuses controverses. "Uber a révolutionné la façon dont les gens se déplacent dans les grandes villes du monde. Mais il est vrai également que nous avons parfois fait les choses à l'envers", a poursuivi Dara Khosrowshahi, ajoutant : "je m'engage à travailler avec Londres pour remettre les choses à l'endroit et permettre aux habitants de cette grande ville de se déplacer en toute sécurité".

La sécurité du public mise en cause. En publiant sa décision vendredi, la TfL a expliqué que "l'approche et la conduite d'Uber ont démontré un manque de responsabilité (...) avec des conséquences potentielles pour la sûreté et la sécurité du public". TfL reproche à Uber son laxisme dans la dénonciation des crimes et des failles dans les contrôles des casiers judiciaires de ses conducteurs. L'autorité déplore aussi l'utilisation d'un logiciel permettant aux chauffeurs d'éviter de se faire repérer dans les zones où ils n'ont pas le droit d'opérer et de fournir des certificats médicaux non fiables. Vendredi, Uber avait fait part de sa surprise et de son incompréhension, fustigeant une décision de la TfL contraire aux intérêts des 3,5 millions de Londoniens qui utilisent l'application et des 40.000 chauffeurs de la compagnie dans la capitale.