Liz Truss, proche de Boris Johnson, est l'utra favorite pour reprendre le poste de Premier ministre britannique. 1:24
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Anaïs Cordoba, édité par Yanis Darras , modifié à
Après cinq tours de vote en quinze jours des membres du parti conservateur, les Britanniques connaîtront lundi leur nouveau Premier ministre. Ultra-libérale, incarnant la fermeté face à Vladimir Poutine et largement favorite dans les sondages, l'actuelle ministre des Affaires étrangères Liz Truss devrait devenir la nouvelle résidente du 10 Downing Street. 

Le nouveau Premier ministre britannique sera-t-il une nouvelle Première ministre ? A quelques heures de la révélation du résultat des votes des 160.000 militants du Parti conservateur, Liz Truss, l'actuelle ministre des Affaires étrangères, est donnée gagnante dans les sondages. Face à elle, Rishi Sunak, ex-ministre des Finances, aura mené un combat féroce lors de la campagne interne. Insuffisant cependant comme le souligne une enquête de YouGov du 21 juillet, ou 62% des membres du parti interrogés se disaient prêts à soutenir Liz Truzz, contre seulement 38% pour l'ancien ministre des Finances.

Intransigeance

Née dans une famille travailliste engagée et après avoir fait un bref passage chez les Centristes, Liz Truss représente désormais l'aile droite du Parti conservateur. Ultra-libérale, celle qui prônait le "Remain" il y a encore quelques années lors du Brexit est devenue une fervente défenseure de ce dernier et est l'une des plus fidèles alliées de Boris Johnson

Adepte d'Instagram, la ministre des Affaires étrangères aime se mettre en scène et a incarné durant son mandat, la fermeté vis-à-vis de Vladimir Poutine et l'intransigeance face à l'Europe. Liz Truss n'a ainsi pas hésité à proposer une loi pour modifier l'accord du Brexit sur le protocole nord-irlandais, un point particulièrement sensible entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni.

Des propositions économiques "irréalistes"

Après des études à Oxford et une carrière en gestion financière, Liz Truss fut élue à la Chambre des communes en 2010. Et deux ans plus tard, David Cameron, Premier ministre de 2010 à 2016, la propulse en la nommant dans son gouvernement. Dès lors, elle ne quittera plus les arcanes du pouvoir et enchaînera les postes de ministres sous Theresa May et Boris Johnson.

Si elle reste la favorite des militants conservateurs, la ministre des Affaires étrangères ne fait pourtant pas l'unanimité parmi ses collègues. Ses détracteurs lui reprochent notamment un manque de conviction et de charisme ou encore ses propositions sur l'économie, jugées irréalistes par une partie de son clan.