Lettre de recrutement pour l'EI reçue en prison : une plaisanterie entre détenus

Un détenu avait découvert un courrier dans lequel on lui proposait de rejoindre Daech contre la promesse d'un "lopin de terre". (Illustration)
Un détenu avait découvert un courrier dans lequel on lui proposait de rejoindre Daech contre la promesse d'un "lopin de terre". (Illustration) © NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP
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avec AFP
Un détenu avait découvert début septembre un courrier dans lequel on lui proposait de rejoindre Daech contre la promesse d'un "lopin de terre". 

La lettre de recrutement pour le compte du groupe État islamique (EI) reçue en cellule dans une prison belge relève d'"une plaisanterie" entre détenus, a annoncé vendredi le cabinet du ministre de la Justice, Koen Geens.

Un détenu de la prison de Saint-Gilles, dans l'agglomération bruxelloises, avait découvert début septembre un courrier glissé sous la porte de sa cellule. La lettre, qui lui proposait de rejoindre l'EI contre la promesse d'"un lopin de terre", était "accompagnée d'un guide pour entrer en Syrie", avaient rapporté mercredi plusieurs médias belges.

Une enveloppe déjà utilisée. "Après enquête, les services compétents ont conclu qu'il s'agissait purement d'une plaisanterie", a déclaré Koen Geens jeudi devant le Parlement, en réponse à une question d'un député. Le texte de sa déclaration a été communiqué vendredi par le cabinet du ministre. Koen Geens a rappelé que le courrier expédié en prison pouvait être contrôlé à son arrivée, mais qu'en l'occurrence cette lettre n'avait pas été envoyée de l'extérieur. Son auteur a utilisé "une enveloppe déjà en sa possession afin d'y insérer la lettre de recrutement", a-t-il expliqué. "Il était donc matériellement impossible pour la prison de connaître le contenu de cette lettre avant qu'elle ne soit révélée par le détenu en question, étant donné qu'elle a circulé uniquement parmi les détenus", a-t-il ajouté.

Aucun signe de radicalisation chez le destinataire de la lettre. Koen Geens a souligné que le destinataire de la lettre "n'était pas du tout connu pour des faits liés au radicalisme, à l'extrémisme ou au terrorisme". "Au sein de la prison, son comportement ne posait aucun problème et il ne faisait nullement l'objet d'indications individualisées requérant un contrôle approfondi, du moins au moment de la réception de la lettre", a-t-il conclu.