L'Espagne exige que l'ETA demande pardon et se dissolve

Le gouvernement espagnol écarte l'impunité pour les crimes de l'ETA.
Le gouvernement espagnol écarte l'impunité pour les crimes de l'ETA. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP

Le gouvernement conservateur espagnol a exigé samedi que le groupe séparatiste basque ETA "demande pardon" et annonce sa "dissolution définitive", après avoir remis une liste de ses caches d'armes aux autorités françaises.

Aller au-delà des opérations médiatiques. "La seule réponse logique à cette situation est d'annoncer sa dissolution définitive, de demander pardon à ses victimes et de disparaître, au lieu de monter des opérations médiatiques pour dissimuler sa défaite", affirme le gouvernement espagnol dans un communiqué. Ces déclarations interviennent après la remise de la liste des caches d'armes de l'ETA à une Commission internationale de vérification samedi à Bayonne. Celle-ci a transmis les informations à la justice française, qui doit les saisir.

Pas d'impunité pour les crimes de l'ETA. L'ETA a fourni une liste de huit caches d'armes et d'explosifs qui constitueraient ce qu'il reste de son arsenal. Elles seraient situées en France, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, frontalier de l'Espagne. Le ministre français de l'Intérieur Matthias Fekl y a vu "un grand pas" et "un jour incontestablement important", en rendant par ailleurs hommage aux victimes d'ETA. Sur le fond, le gouvernement espagnol refuse de se livrer à "une évaluation" de l'arsenal avant qu'il n'"ait été analysé par les autorités et la justice française". "Les terroristes ne peuvent espérer aucun traitement de faveur du gouvernement et encore moins l'impunité de leurs crimes", insiste-t-il par ailleurs.