Carles Puigdemont sera-t-il l'homme providentiel pour le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez. 1:23
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Nico Salvado (correspondant en Espagne) / Crédit photo : Kenzo TRIBOUILLARD / AFP , modifié à
48 heures après le résultat des élections législatives en Espagne, lors desquelles aucune formation politique n'a pu dégager de majorité au Parlement, le pays demeure dans l'incertitude et flirte avec le blocage et la crainte d'un retour aux urnes. L'actuel Premier ministre, le socialiste Pedro Sanchez, conserve toutefois son optimisme légendaire.

Depuis ce mardi, l'Espagne est dirigée par intérim. Autrement dit, le Premier ministre Pedro Sanchez et son gouvernement ne font qu'expédier les affaires courantes jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement ne voit le jour. Mais pour cela, il est impératif qu'une formation politique puisse réunir une majorité au Parlement. Or à l'instant T, ni la droite ni la gauche ne disposent de suffisamment de députés pour investir le futur Premier ministre. 

Si le blocage perdure, de nouvelles élections auront lieu autour de Noël. Fidèle à son optimisme sans faille, Pedro Sanchez assure qu'il finira par trouver une solution. Et cette dernière s'appelle Carles Puigdemont. Le parti politique  indépendantiste de l'ancien président catalan a obtenu sept députés qui pourraient offrir une courte majorité au Premier ministre. 

"Nous n'investirons pas Pedro Sanchez en échange de rien"

Cependant, pour offrir les votes de son parti, le dirigeant catalan réclame l'organisation d'un référendum indépendantiste. Comme l'a rappelé Josep Riu porte-parole du mouvement. "Nous n'investirons pas Pedro Sanchez en échange de rien. Mais nous négocierons sur les bases d'un référendum d'autodétermination", a-t-il indiqué. 

Une situation pour le moins rocambolesque puisque Carles Puigdemont est exilé en Belgique depuis six ans afin d'échapper à la justice pour avoir monté un référendum illégal en 2017.