Le Qatar rejette toute intervention dans sa politique étrangère

Le ministre des Affaires étrangères a également exclu que la crise du Golfe prenne une dimension "militaire".
Le ministre des Affaires étrangères a également exclu que la crise du Golfe prenne une dimension "militaire". © KARIM JAAFAR / AL-WATAN DOHA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le ministre des Affaires étrangères a également exclu que la crise du Golfe prenne une dimension "militaire". 

Le Qatar rejette toute intervention dans sa politique étrangère, a déclaré jeudi son ministre des Affaires étrangères alors qu'une grave crise oppose son pays, accusé de "terrorisme", à l'Arabie saoudite et ses alliés.

Malgré le blocus, le Qatar peut tenir "éternellement". "Personne n'a le droit d'intervenir dans notre politique étrangère", a déclaré cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani dans un entretien à l'AFP à Doha. Par ailleurs, l'Émirat a également exclut que la crise du Golfe prenne une dimension "militaire". "Une solution militaire n'est pas une option", a-t-il dit, affirmant qu'aucun mouvement de troupes n'avait été opéré vers la frontière avec l'Arabie saoudite. Il a assuré que le Qatar peut tenir "éternellement" malgré le blocus qui lui est imposé. Cheikh Mohammed ben Abderrahman Al-Thani a ajouté que son pays "respectait" ses engagements internationaux et, à ce titre, ne couperait pas ses livraisons de gaz aux Émirats arabes unis, l'un des trois pays du Golfe à avoir rompu les liens avec le Qatar.

Mise au ban de l'émirat. Lundi, Ryad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha. Ces pays ont également fermé leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres avec le petit émirat gazier. Le royaume saoudien et les Émirats arabes unis veulent un "changement de politique" au Qatar, a réclamé mercredi le ministre d'État émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, en posant une série de conditions. Il a notamment exigé l'arrêt de ce qu'il qualifie de propagande "extrémiste" de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera et des mesures contre des représentants de la confrérie des Frères musulmans et d'autres islamistes ayant trouvé refuge à Doha.