Le Mexique "bien entendu, ne paiera pas le mur", assure le président Nieto

Le président mexicain et le président américain élu ont de nouveau affiché leur différend sur le financement du mur frontalier voulu par Trump.
Le président mexicain et le président américain élu ont de nouveau affiché leur différend sur le financement du mur frontalier voulu par Trump. © YURI CORTEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait affirmé que le Mexique paierait le mur "d'une manière ou d'une autre". Le président mexicain, lui, reste droit dans ses bottes.

Le Mexique, "bien entendu, ne paiera pas le mur" frontalier que le nouveau président américain Donald Trump veut construire, a déclaré mercredi le président Enrique Peña Nieto.

Le Mexique reste ferme. "Il est évident que nous avons quelques divergences avec le prochain gouvernement des États-Unis, comme au sujet du mur que, bien entendu, le Mexique ne paiera pas", a-t-il déclaré. Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait une nouvelle fois assuré que les contribuables américains financeraient le budget de construction de ce mur, mais que Mexico rembourserait ensuite. "D'une manière ou d'une autre, et il y a plusieurs façons, le Mexique nous remboursera (…), que ce soit à travers une taxe ou un paiement, c'est moins probable que ce soit un paiement", avait affirmé le président américain élu lors de sa première conférence de presse avant son entrée en fonction le 20 janvier.

Travailler pour de bonnes relations. Le président mexicain, qui s'exprimait devant les ambassadeurs mexicains réunis au palais national, a affirmé qu'il n'accepterait pas une décision "qui va contre notre pays et notre dignité en tant que Mexicains". "Ce que je peux vous assurer c'est que nous œuvrons pour avoir une bonne relation avec les États-Unis et son président" a-t-il ajouté. Concernant l'accord de libre-échange Aléna, que Donald Trump s'est engagé à renégocier, voire abroger, Peña Nieto a affirmé que son pays chercherait un accord permettant de donner des garanties aux investissements. Il a renouvelé sa demande adressée au gouvernement américain de stopper le trafic illégal d'armes provenant des États-Unis ainsi que les flux d'argent d'origine criminelle qui alimentent les cartels au Mexique.