Le cerveau du Brexit Dominic Cummings quitte son poste de conseiller du Premier ministre

Dominic Cummings
Dominic Cummings, le très influent et controversé architecte de la campagne pour le Brexit, a quitté son poste de conseiller spécial du Premier ministre britannique Boris Johnson. © TOLGA AKMEN / AFP
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avec AFP
Il soufflait à l'oreille de Boris Johnson, qui l'avait introduit au cœur du pouvoir : Dominic Cummings, son influent conseiller, cerveau de la campagne pour le Brexit, a quitté son poste, a confirmé vendredi soir une source gouvernementale. C'est le second départ au sein de l'aile dure des Brexiters. 

Dominic Cummings, le très influent et controversé architecte de la campagne pour le Brexit, a quitté son poste de conseiller spécial du Premier ministre britannique Boris Johnson, a confirmé vendredi soir une source gouvernementale, victime de luttes internes. Le conseiller devait partir avant la fin de l'année, mais il a été aperçu quittant dès vendredi soir Downing street avec ses cartons, une source gouvernementale confirmant qu'il ne serait plus employé officiellement à partir de "la mi-décembre".

Deux départs au sein de l'aile dure des Brexiters

Son départ suit celui du directeur de la communication du 10 Downing Street et son allié du camp "Leave", Lee Cain, mercredi, victime de la lutte pour le pouvoir au sein du gouvernement. Tous deux représentaient l'aile dure des Brexiters, prêts à une sortie sans accord de l'Union européenne. Leur départ intervient pendant la dernière ligne droite des négociations entre Londres et Bruxelles pour tenter de conclure un accord sur leurs futures relations commerciales après le 31 décembre.

Des députés conservateurs s'étaient opposés à la nomination de Lee Cain comme directeur de cabinet, de même que la fiancée de Boris Johnson Carrie Symmonds, selon la BBC. Dominic Cummings s'était fait de nombreux ennemis, y compris dans le camp conservateur, depuis sa nomination avec l'arrivée au pouvoir de Boris Johnson en juillet 2019. Il a joué un rôle important dans sa victoire aux législative anticipées de décembre, remportées haut la main par le conservateur.

Soupçonné d'avoir été à l'origine d'une série de limogeages 

Le poids considérable qu'il a pris auprès du Premier ministre, son approche combative et son désir de vouloir tout contrôler, selon la presse, a conduit à un climat de tension permanent au sein de l'exécutif et des conservateurs. A couteaux tirés avec l'administration, en raison de son désir de refaçonner la fonction publique, il est soupçonné d'avoir été à l'origine d'une série de limogeages d'assistants ministériels, accusés de ne pas défendre avec assez de vigueur la cause du Brexit.

"Les conseillers vont et viennent", a commenté vendredi matin le ministre des Transports, Grant Shapps, sur Sky News. "Il nous manquera, mais nous évoluons vers une phase différente", le Brexit et le déploiement de tests massifs durant la pandémie, que Dominic Cummings a contribué à mettre en place, touchant au but.  "Dans tous les gouvernements, il faut des gens qui secouent les choses et proposent des idées, c'est ce qu'il a été", a-t-il ajouté.