Brexit 1:29
  • Copié
Isabelle Ory, édité par Mathilde Durand , modifié à
Entre Londres et Bruxelles, les négociations sur le Brexit reprennent ce mardi. Les deux camps restent sur leurs positions et Boris Johnson a même déclaré qu'il n'accepterait aucun compromis sur les conditions de l'indépendance nationale. Les deux partis doivent pourtant trouver un accord d'ici la fin octobre pour éviter un "no-deal". 

Les négociations sur le Brexit reprennent ce mardi à Londres, entre les Européens et les Britanniques. Alors que la fin de la période de transition, durant laquelle les règles européennes continuent de s'appliquer sur le sol britannique, approche, la tension est encore montée entre Londres et Bruxelles. Les négociations patinent sur de nombreux points et un accord de libre-échange semble encore loin. Le Royaume-Uni a par ailleurs appelé l'Union européenne à "plus de réalisme", affirmant de son côté accélérer sur les préparatifs d'un "no-deal", une sortie sans accord.  Alors tactique de négociation ou véritable impasse ? 

Les négociations bloquées 

Pour l'instant, les deux camps sont complètement braqués et n'ont pas avancé d'un millimètre depuis des mois. Sur les rives britanniques de la Manche, le Premier ministre Boris Johnson clame qu'il n'acceptera pas de compromis sur les conditions de l'indépendance nationale. La presse annonce même que Londres compte revenir sur les engagements pris concernant l'Irlande du nord. Les négociations butent également sur la pêche. 

En face, sur le continent, le ton est plus posé mais les déclarations restent inflexibles. Si la Grande-Bretagne veut accéder au marché unique européen, elle doit accepter les conditions des 27, répète en boucle le négociateur Michel Barnier. Les Européens veulent être sûrs que leur voisin ne leur fera pas de concurrence déloyale. Ils veulent donc la mise en place de mécanismes de surveillance et des engagements. 

Pour permettre une ratification européenne dans les temps, il faut trouver une solution d'ici la fin octobre. Un espoir subsiste : l'année dernière, Londres et Bruxelles ont réussi un divorce sans accord à la dernière minute : c'est donc possible pour cette négociation. Mais du côté européen, les proches du dossier s'interrogent. D'où pourrait venir l'ouverture coté anglais ? Et si Londres était prêt à aller jusqu'au no-deal par idéologie brexiteuse ? L'hypothèse hante vraiment les esprits.   

Un Brexit sans accord ? "Le bluff de Boris Johnson"

Directeur délégué de la rédaction des Echos et éditorialiste économique sur Europe 1, Nicolas Barré décrypte dans la matinale la décision "sidérante" du Premier ministre britannique Boris Johnson, car un "no-deal" serait catastrophique pour l'économie britannique mais aussi la pêche ou encore l'agriculture.