L'ancien otage sud-africain au Mali affirme avoir été "très bien traité"

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Stephen McGown est apparu en bonne forme physique. © GULSHAN KHAN / AFP
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avec AFP
Après trois premiers mois où il a craint pour sa vie, Stephen McGown, qui a passé six ans aux mains des djihadistes, affirme avoir été mieux traité après sa conversion à l'islam.

L'otage sud-africain libéré fin juillet après six ans aux mains d'Al-Qaïda au Mali a raconté jeudi avoir "été très bien traité" par ses ravisseurs, en particulier après s'être converti à l'islam, même s'il a eu peur à "trois reprises" pour sa vie. "On a été très bien traités. J'avais des habits, de la nourriture. Quand j'étais malade, ils (mes ravisseurs) me donnaient des médicaments, des médicaments de base mais des médicaments", a déclaré Stephen McGown, qui s'exprimait pour la première fois depuis sa libération le 29 juillet dernier, à l'occasion d'une conférence de presse à Johannesburg.

Changement après sa conversion. "Quand on a été kidnappés, on nous a dit qu'on ne nous ferait pas de mal", a encore raconté Stephen McGown. Mais "on a craint pour notre vie à trois reprises. Surtout les trois premiers mois, c'était très instable", a-t-il ajouté sans donner plus de précisions. Il a expliqué s'être converti du christianisme à l'islam pendant sa longue détention, et de son "propre chef". "Une fois converti, les choses ont changé de façon spectaculaire (...). Les gars voulaient laver mes vêtements, ils me donnaient de la bonne viande de gazelle", a-t-il ajouté.

"Je veux devenir une meilleure personne". Pour garder le moral, il a fait notamment "un peu d'exercice physique", et observé pendant six ans les migrations des hirondelles, lui le "fan d'oiseaux". "Parfois, je dormais beaucoup, parfois j'étais très triste et voulais me battre contre toute le monde. Mais je ne voulais pas devenir un fardeau pour ma famille, je veux devenir une meilleure personne", a-t-il expliqué. Le 25 novembre 2011, Stephen McGown avait été kidnappé avec trois autres touristes occidentaux dans la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali.  Un Allemand, qui avait tenté de résister, avait été tué. Les deux autres touristes, le Néerlandais Sjaak Rijke et le Suédois Johan Gustafsson, ont été libérés respectivement en 2015 et fin juin 2017.