«La victoire de Donald Trump n'est pas un simple accident électoral», estime Mathieu Bock-Côté
Mathieu Bock-Côté, essayiste, était l'invité d'Europe 1 matin ce lundi. Face à Dimitri Pavlenko, il est revenu sur la victoire de Donald Trump et la progression des mouvements populistes en Occident, à l'occasion de la sortie de son livre "Les Deux Occidents – de la contre-révolution trumpiste à la dérive néosoviétique de l’Europe occidentale".
Une première victoire en 2016, puis une nouvelle en 2024. Donald Trump marque durablement la présidence américaine avec ses deux mandats. Le milliardaire américain a imposé sa vision des choses durant ses mandatures, au risque parfois de se mettre à dos ses alliés, notamment européens.
Et si la société américaine reste divisée sur le personnage, Mathieu Bock-Côté souligne ce lundi matin que "la victoire de Donald Trump n'est pas un simple accident électoral, ni en 2016, ni en 2024." Invité ce lundi d'Europe 1 Matin, l'essayiste analyse. "Trump porte au moment de son élection, au cœur de l'empire américain, une révolte populiste qui traversait l'ensemble du monde occidental, à tout le moins de l'Europe, depuis le début des années 90", insiste-t-il.
L'Europe en ordre de bataille pour lutter contre la victoire des populistes
Donc, Donald Trump "prend le pouvoir au cœur d'un empire. Et c'est une philosophie du monde, en quelque sorte, qui est en rupture complète avec ce qui se construit en Europe depuis encore une fois le début les années 90", poursuit Mathieu Bock-Côté.
Mais pour l'essayiste, l'Europe a décidé de "stopper cette contre-révolution" populiste. "Donc, qu'est-ce qui est fait alors ? On décide de verrouiller le jeu politique derrière ce qu'on appelle 'l'État de droit' pour être capable d'empêcher que la démocratie ne donne de mauvais résultats, c'est-à-dire la victoire possible des populistes. Et en réalité, il y a un nouveau mur de Berlin numérique qui se crée en quelque sorte, avec cette idée qu'il faut créer des règlements, des lois, des normes, pour empêcher une éventuelle victoire des populistes en Europe occidentale", conclut-il.