La pilote ukrainienne Nadia Savtchenko s'est remise à boire mais continue sa grève de la faim

Des manifestants à Kienv dimanche dernier réclament la libération de la pilote ukrainienne.
Des manifestants à Kienv dimanche dernier réclament la libération de la pilote ukrainienne. © SERGEI SUPINSKY / AFP
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avec AFP
Elle a annoncée qu'elle continuait cependant sa grève de la faim jusqu'au verdict, prévu le 21 ou 22 mars.

La pilote militaire ukrainienne Nadia Savtchenko, jugée en Russie pour le meurtre de deux journalistes en Ukraine, s'est remise à s'hydrater mais continue la grève de la faim, a déclaré jeudi l'un de ses avocats.

A la demande du président ukrainien. Nadia Savtchenko, qui risque 23 ans de prison, "a arrêté sa grève de la soif et recommencé à boire de l'eau, mais elle continue sa grève de la faim", entamée au soir du 3 mars, a indiqué l'avocat Mark Feïguine. Il avait écrit initialement sur Twitter que la pilote ukrainienne avait arrêté sa grève de la faim et de la soif "à la demande du président ukrainien Petro Porochenko et de ses compatriotes", avant de revenir sur ses propos pour préciser qu'il s'agissait uniquement de l'abandon de la grève de la soif.

"Je ne reconnaîtrai jamais ma culpabilité". Pour sa part, Nadia Savtchenko a affirmé qu'elle refuserait de manger jusqu'à l'énoncé du verdict attendu les 21 et 22 mars, dans une lettre rendue publique par Mark Feïguine. "J'ai reçu aujourd'hui des paroles de soutien du président ukrainien Petro Porochenko. Je sais que beaucoup de personnes font tout leur possible pour obtenir ma libération et je leur en suis très reconnaissante", a expliqué Nadia Savtchenko, en soulignant "avoir entendu" leur appel à recommencer à boire. "Je ne reconnaîtrai jamais ni ma culpabilité, ni la justice russe", a-t-elle réitéré.

Accusée de la mort de deux journalistes. Arrêtée début juillet 2014 sur le territoire russe selon Moscou, Nadia Savtchenko accuse de son côté les rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine de l'avoir capturée sur le territoire ukrainien et livrée aux autorités russes. Jugée depuis l'été dernier par un tribunal de Donetsk, petite ville russe à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne, Nadia Savtchenko, contre qui le parquet russe a requis 23 ans de prison, est accusée d'avoir transmis à l'armée ukrainienne la position de deux journalistes russes tués par un tir de mortier dans l'est de l'Ukraine à l'été 2014.