La France accueillera le congrès pour l'abolition universelle de la peine de mort en 2026

La France accueillera le congrès pour l'abolition universelle de la peine de mort en 2026.
La France accueillera le congrès pour l'abolition universelle de la peine de mort en 2026. © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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avec AFP // Crédit photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche que la France recevra le prochain Congrès mondial pour l'abolition universelle de la peine de mort en 2026. Un "combat essentiel" a estimé le président alors que des pays continuent cette pratique comme les États-Unis, la Chine, l'Arabie Saoudite, la Chine ou l'Iran. 

La France accueillera en 2026 le prochain Congrès mondial pour l'abolition universelle de la peine de mort, a annoncé dimanche soir Emmanuel Macron à l'occasion du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme. "Ce combat est essentiel", a souligné le président français alors que cette pratique est encore très répandue en Arabie Saoudite, en Chine et en Iran et n'a pas été abolie dans un pays démocratique comme les États-Unis.

"Il faut élever la voix quand il faut pour défendre cet héritage si précieux"

Le 10 décembre 1948, l'ONU adoptait la déclaration universelle des droits de l'Homme au Palais de Chaillot à Paris, là même où cette célébration était organisée ce dimanche. Emmanuel Macron a souligné que les principes édictés n'étaient ni "culturels", ni "occidentaux" et sont "ouverts à tous les peuples". "Il faut (...) élever la voix quand il faut, pour défendre cet héritage si précieux, rappeler qu'il s'est construit sur le refus de la violence et de la déshumanisation de la Seconde Guerre mondiale", a souligné le président citant la nécessité d'œuvrer en faveur des droits des femmes qui sont bafoués notamment en Afghanistan et en Iran.

Il a mentionné l'accès à l'éducation des filles ou les violences sexuelles dont elles sont victimes, sans évoquer les accusations les plus récentes, celles qui visent le Hamas palestinien lors des attaques du 7 octobre. Le président français s'est du reste bien gardé de relier cet anniversaire avec le conflit au Proche-Orient, qu'il s'agisse des massacres commis par le Hamas ou des bombardements massifs et meurtriers que conduit Israël depuis deux mois sur Gaza.

 

Dans ce discours très large, il a aussi insisté sur le combat pour les droits des personnes LGBT. "Nous ne pouvons pas accepter, aujourd'hui encore, que quiconque puisse être jugé en fonction de son orientation sexuelle. Ce combat est très loin d'être gagné", a-t-il déclaré, déplorant la pénalisation de l'homosexualité "portée par des discours relativistes sur de nombreux continents", ou "portée par des discours religieux et traditionalistes qui sont complètement falsifiés".

"Le respect des droits de l'Homme est un combat de tous les jours"

Il faut aussi "évidemment" lutter contre la pédophilie et la pédopornographie, a également estimé le président français, évoquant aussi le problème du harcèlement qui se poursuit sur les réseaux sociaux. Il s'est félicité du prochain sommet de l'intelligence artificielle qui aura lieu en France et qui doit contribuer à "établir un cadre de gouvernance qui nous permet le respect des droits de chacun".

Il a par ailleurs salué le travail des défenseurs des droits humains et annoncé que les ambassades françaises allaient accélérer le traitement de leurs demandes de visas. Plus tôt, sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna avait appelé à redoubler d'efforts pour faire respecter les droits humains dans le monde et à "mettre fin à l'impunité de ceux qui les violent". "Nous ne devons pas oublier que le respect des droits de l'Homme est un combat de tous les jours. Et que ce combat est (...) loin d'être gagné", avait-elle déclaré. "Nous faisons face à des tentatives pour faire reculer parfois les droits et libertés, et ceci, dans le monde entier".

La ministre avait salué le rôle de la France qui "s'honore d'agir pour la paix et la sécurité, et pour le respect des conditions humanitaires des populations victimes des conflits ou victimes du terrorisme", en allusion, sans toutefois les citer à la guerre en Ukraine, aux attaques du 7 octobre en Israël commises par le mouvement islamiste palestinien Hamas ou encore à la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza.