La Chine exhorte les Etats-Unis à "corriger leur erreur" sur Taïwan

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L'île de Taïwan est coupée politiquement du reste de la Chine depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. 

La Chine a demandé aux Etats-Unis de "corriger leur erreur" sur Taïwan après que le président Donald Trump eut approuvé une loi renforçant les liens entre les Etats-Unis et Taïwan, une île de facto indépendante mais que Pékin considère comme une de ses provinces. Le "Taiwan Travel Act", validé auparavant par la Chambre des représentants et le Sénat, encourage les hauts responsables américains à se rendre à Taïwan pour y rencontrer leurs homologues, et inversement.

"La Chine est fermement opposée à cela". Les Etats-Unis entretiennent des liens ambigus avec Taïwan : s'ils n'ont pas de relations diplomatiques, ils conservent des relations commerciales avec le territoire et lui vendent des armements. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, a déclaré que la loi "violait gravement" le principe d'une seule Chine et envoyait un "très mauvais signal aux forces séparatistes 'pro-indépendance' de Taïwan". "La Chine est fermement opposée à cela", a dit M. Lu dans un communiqué diffusé samedi.

"Nous demandons à la partie américaine de corriger son erreur, de cesser de poursuivre tout lien officiel avec Taïwan ou de renforcer de manière substantielle ses relations actuelles avec Taïwan", a-t-il ajouté. Dans un communiqué distinct publié samedi, un porte-parole du ministère chinois de la Défense, Wu Qian, a estimé que la loi américaine "s'ingère dans les affaires intérieures de la Chine". Il a exigé que Washington "stoppe tout lien entre les armées américaine et taïwanaise, et toute vente d'armes à Taïwan, afin d'éviter de porter gravement atteinte aux relations bilatérales et militaires entre la Chine et les Etats-Unis".

Le président Trump avait provoqué le courroux de Pékin après son élection fin 2016, en acceptant un appel téléphonique de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. M. Trump avait fait amende honorable deux mois plus tard. Mais il avait accepté à l'été 2017 une nouvelle vente d'armes à Taïwan, d'un montant de 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros). Pékin a rompu la communication officielle avec Taïwan en raison du refus de la présidente Tsai Ing-wen de reconnaître l'île comme faisant partie d'"une seule Chine".