La Belgique "accepte d'accueillir" l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo

La Belgique devrait accueillir l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
La Belgique devrait accueillir l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. © Peter Dejong / ANP / AFP
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avec AFP , modifié à
La Belgique annonce samedi qu'elle accepte d'accueillir l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo après qu'il a été libéré sous conditions par la Cour pénale internationale (CPI) qui l'a acquitté de crimes contre l'humanité deux semaines plus tôt.

La Belgique "a accepté d'accueillir" l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté il y a deux semaines par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l'humanité et libéré vendredi sous conditions, a annoncé samedi le ministère belge des Affaires étrangères.

Une question de coopération avec la CPI. "Répondant à une demande de coopération de la Cour pénale internationale, la Belgique a accepté d'accueillir Laurent Gbagbo, étant donné ses liens familiaux" avec le pays, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Karl Lagatie.

Selon la presse belge, la seconde femme de Lanrent Gbagbo, Nady Bamba, 47 ans, épousée lors d'un mariage coutumier en 2001 et avec qui il a un fils, vit actuellement en Belgique. "Cela s'inscrit aussi dans le cadre de notre soutien aux juridictions pénales internationales", a expliqué le porte-parole du ministère, précisant ne pas savoir si Laurent Gbagbo se trouvait déjà en Belgique. L'ancien dirigeant ivoirien devra, le cas échéant, "se tenir à tout moment à disposition de la CPI", a-t-il ajouté.

Libéré sous conditions. Laurent Gbagbo, 73 ans, a été libéré vendredi par la CPI sous conditions, dont l'obligation de résider dans un État membre en attendant un éventuel procès en appel. Dans leur décision, les juges n'avaient pas précisé le pays qui accueillerait Laurent Gbagbo, ni si un retour de l'ancien président dans son pays, qui fait partie des États membres de la Cour, était envisageable.

Dans la soirée de vendredi, la CPI avait indiqué que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, l'ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes dont la CPI a également décidé la libération, avaient quitté leur centre de détention à La Haye pour un lieu "transitoire" en attendant que leur destination finale soit déterminée.

Vendredi matin, au début d'une journée haletante, l'accusation avait déclaré être prête à accepter la mise en liberté de l'ancien président et de M. Blé Goudé à condition qu'il leur soit interdit de rentrer en Côte d'Ivoire.

Des accusations de crimes contre l'humanité. Jugés pour des accusations de crimes contre l'humanité commis entre 2010 et 2011 en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés le 15 janvier en première instance. Depuis ce retentissant acquittement, le maintien en détention des deux hommes était au cœur des débats devant la CPI, la défense ayant demandé une mise en liberté immédiate et inconditionnelle.