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Xavier Yvon à New York, édité par Grégoire Duhourcau
Après s'être réfugié pendant près de 7 ans au cœur l'ambassade d'Equateur à Londres, le fondateur de WikiLeaks a été arrêté, jeudi. Les États-Unis réclament son extradition.

Il aura passé presque 7 ans reclus dans une pièce de 18m2 à l'ambassade d'Equateur à Londres. Julian Assange en a été sorti de force, jeudi, par la police britannique. Visage blafard, très affaibli, le fondateur de WikiLeaks avait l'air d'un vieil homme. Il a été reconnu coupable d'avoir violé les conditions de sa liberté provisoire Mais maintenant, ce qu'il veut surtout, c'est contester la demande d'extradition de Washington. Car Julian Assange et les États-Unis entretiennent une relation pour le moins tumultueuse.

Révélations sur l'armée américaine. La première bombe lâchée par Julian Assange sur l'Amérique éclate en 2010. WikiLeaks publie des centaines de milliers de documents top secrets de l'armée américaine. Il révèle des bavures et des pratiques douteuses en Irak et en Afghanistan. Et puis ce sont la CIA et ses méthodes de cyberespionnage qui se retrouveront exposées au grand jour par Julian Assange.

Une aubaine pour Trump lors de la campagne présidentielle. En 2016, en pleine campagne présidentielle, WikiLeaks révèle cette fois des milliers de mails de l'équipe de campagne d'Hillary Clinton. Ils ont été volés par des hackers russes mais ils font très mal à la candidate démocrate, pour le plus grand plaisir de son adversaire, Donald Trump. "J'adore WikiLeaks !", clame alors le futur président des États-Unis. Il ne va ensuite jamais cesser d'y faire référence lors de ses meetings.

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Jeudi, interrogé dans le Bureau Ovale sur l'arrestation de Julian Assange, Donald Trump avait soudain perdu la mémoire : "Je ne sais rien à propos de WikiLeaks. Ce n'est pas mon truc." Son administration, elle, travaille depuis des mois à l'extradition de Julian Assange.