Journalistes assassinés : l'auteur "tombera, mort ou vif" assure Santos

Le président colombien, Juan Manuel Santos, a assuré à son homologue équatorien qu'il "fera tomber" l'assassin d'une équipe de presse.
Le président colombien, Juan Manuel Santos, a assuré à son homologue équatorien qu'il "fera tomber" l'assassin d'une équipe de presse. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le reporter Javier Ortega et le photographe Paúl Rivas ainsi que leur chauffeur, qui avaient été enlevés le 26 mars, ont été tués par balles vraisemblablement en Colombie.

Le chef du groupe dissident de l'ex-guérilla de Farc, Walter Artizala, alias Guacho, accusé de l'assassinat d'une équipe de presse dans la région frontalière entre l'Équateur et la Colombie, finira par être pris "mort ou vif", a assuré lundi le président colombien, Juan Manuel Santos.

"Guacho va tomber". Ce dernier a assuré, lors d'une réunion de la Société interaméricaine de presse (SIP), l'avoir promis à son homologue équatorien Lenin Moreno, admettant que le meurtre d'une équipe de trois hommes du quotidien équatorien El Comercio, deux journalistes et un chauffeur, avait vraisemblablement eu lieu côté colombien. "Guacho va tomber, tôt ou tard mais il tombera. Je l'ai dit hier (samedi) au président Moreno", a déclaré Juan Manuel Santos. "Guacho est sur une liste d'objectifs de haut niveau. Aucun criminel inscrit dans cette liste n'est vivant, ou alors il est en prison", a-t-il dit.

Une vaste opération lancée. Des militaires colombiens et équatoriens ont lancé une vaste opération dans la région forestière frontalière  entre la Colombie et l'Équateur contre les guérilleros dissidents. La zone de Tumaco, connue pour sa forte densité de cultures de la coca, est le centre des opérations militaires du côté colombien. Les Équatoriens ont, eux, déployé 550 policiers et militaires, appuyés par des hélicoptères, un avion et des chars.

Principal visé : Guacho, un Équatorien d'une trentaine d'années, à la tête d'un groupe dissident des ex-Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), le front Oliver Sinisterra, qui compterait entre 70 et 80 hommes, et est accusé d'être impliqué dans le trafic de cocaïne vers les États-Unis. Le président colombien a admis que les cartels mexicains de la drogue étaient influents dans la zone où les journalistes ont été assassinés. "Les cartels mexicains, qui sont très présents, voient que l'une de leur principale source d'approvisionnement de cocaïne est en train de s'assécher et c'est pour cela qu'ils tentent de générer de la violence", a-t-il déclaré. 

Enlevés le 26 mars avant d'être tués. Le reporter Javier Ortega, 32 ans, et le photographe Paúl Rivas, 45 ans, ainsi que leur chauffeur Efraín Segarra, 60 ans, qui avaient été enlevés le 26 mars, ont été tués par balles alors qu'ils étaient enchaînés, selon des photos diffusées par leurs ravisseurs.