Israël-Hamas : avec le risque de reprise des combats, un sommet arabe au Caire pour discuter d'une alternative
Les dirigeants arabes doivent discuter mardi au Caire d'un projet alternatif à celui de Donald Trump sur Gaza, qui prévoit un contrôle américain du territoire et l'expulsion de sa population, en pleine impasse de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas.
Alors que les négociations d'une nouvelle phase de trêve sont au point mort, le doute s'installe au Proche-Orient. Israël a accepté à la dernière minute une proposition américaine de cessez-le-feu, rejetée par le Hamas qui lui préférait la deuxième phase de trêve initialement négociée.
Donner aux habitants de Gaza "la liberté de partir"
Le plan du président américain, rejeté par les pays arabes, les Palestiniens et de nombreux autres États et organisations internationales, a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'"il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir".
L'ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines, où sont assiégés depuis près de 17 mois par Israël quelque 2,4 millions de Palestiniens.
Réunion à huit clos
À l'ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16 heures locales, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l'ordre du jour publié par l'organisation panarabe. La réunion se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d'après la même source.
Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien, dont les détails n'ont pas été rendus publics, devrait être présenté au sommet "pour approbation".
Menaces israéliennes
Le Premier ministre israélien a aussi de nouveau menacé le Hamas, alors que l'accord de trêve à Gaza entré en vigueur le 19 janvier vacille en raison de profonds désaccords entre les deux camps. "Je dis au Hamas : si vous ne libérez pas nos otages, il y aura des conséquences que vous ne pouvez pas imaginer", a-t-il lancé devant le Parlement, conspué par des proches d'otages lors d'une session chahutée.
Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l'armée israélienne. Alors une reprise des combats dans la bande de Gaza risquerait d'être fatale. C'est là probablement, l'un des messages qui seront transmis au président américain par une délégation d'anciens otages récemment libérés. Il est prévu qu'elle soit reçue ce mardi à la Maison Blanche.